Quand Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal parlent l'un de l'autre dans la presse, ils sont toujours d'une franchise déroutante. Si le réalisateur et acteur en avait déstabilisé plus d'un ou une en clamant : "Je la vois nue tout le temps, même habillée." (Elle, 2015), c'est au tour de la comédienne fétiche de Lars von Trier de faire une remarque choc sur le père de ses trois enfants, Ben, Alice et Joe, avec qui elle est en couple depuis vingt-cinq ans.
La famille Gainsbourg-Attal n'est pas partie sur un coup de tête en Amérique. "Cela fait six ans qu'on en parle", disait-elle dans Madame Figaro. L'épreuve qu'elle a subie en décembre dernier, la mort de sa soeur Kate Barry, a peut-être été un accélérateur. Mais interrogée par le magazine Elle, elle explique pourquoi ils ne sont pas allés vivre dans le pays de naissance de sa mère Jane Birkin : "Pour la simple et bonne raison qu'Yvan déteste l'Angleterre ! Je le dis sans aucune pincette." Mais sans explication non plus, on se demande ce que l'égérie de Zadig & Voltaire reproche plus particulièrement à la Grande-Bretagne. Et qu'on se le dise, Charlotte Gainsbourg compte bien rentrer en France, son "seul pays" mais elle respire en Amérique, quand la capitale française lui faisait trop douloureusement écho à sa soeur aînée.
Si elle vit à New York, c'est à Budapest qu'elle se trouve lorsqu'elle fait son interview pour la revue Elle. Elle tourne La Promesse de l'aube, adaptation de l'oeuvre de Romain Gary, dans lequelle elle joue la mère de l'écrivain, juive et russe. Devant la caméra de son compagnon, elle a écopé d'un rôle qui est lui... "antisémite terrible" : "Il me fait jouer un personnage abominable ! Mais il existe..." Il s'agit d'Ils sont partout, comédie (anciennement baptisée Heureux en France et #lesjuifs) qui démonte les clichés sur les juifs avec un casting alléchant : outre sa bien-aimée et lui-même, on retrouvera Benoît Poelvoorde, François Damiens, Gilles Lellouche, Denis Podalydès, Dany Boon et Valérie Bonneton. Sortie en salles prévue le 1er juin pour un long métrage au sujet sensible. Et dans un registre encore plus différent, on retrouvera Charlotte Gainsbourg dans le blockbuster Independence Day - Resurgence en juillet.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Elle du 15 avril 2016