Claire Chazal : ''Je sais d'expérience que l'amour ne dure pas''

En août, elle célébrait ses vingt années passées sur le siège du JT de TF1. Figure emblématique du petit écran français, Claire Chazal a invité chez elle une journaliste du magazine Paris Match, en kiosques demain, jeudi 19 janvier. L'occasion pour la reine du journal télévisé de confier ses plus grandes peurs.

C'est dans un vieil immeuble du très chic VIIe arrondissement que Claire Chazal vit depuis peu, elle vient d'emménager. Un lieu de paix très bien décoré pour cette femme de 55 ans présentée comme "toute en nerfs", "toute en tension". Si elle affiche une image si lisse à l'écran, la journaliste est loin de ressembler à cela dans la vraie vie. Calme et sérénité ne sont pas ses maîtres mots. Ses journaux du week-end sont un véritable carton d'audience avec des pics parfois à pas moins de 8 millions de téléspectateurs le dimanche soir. Reine de l'audimat, Claire Chazal est une perfectionniste.

Dos droit, tenue parfaite, Claire Chazal est fière de de pratiquer un régime draconien et d'exercer pas moins de cinq heures par semaine de danse classique, barre et élongations dans un cours fréquenté par de jeunes artistes professionnels. A 55 ans, elle peut ainsi se vanter d'une silhouette de rêve et peut même se poser faisant le grand écart dans les pages de Paris Match. La belle ne plaisante pas.

Au sujet de sa place tant convoitée, elle confie : "Je fais partie des repères et des habitudes du public. On est guetté, quand la fraîcheur disparaît... Mon poste est envié. Un jour, évidemment, on prendra ma place. De toute façon, mes peurs se fixent un jour sur tel point, le suivant sur tel autre..." Car des peurs, Claire Chazal en a plus d'une.

"Mes parents m'ont élevée dans la peur de tout. Du coup, je n'ai presque jamais connu l'insouciance. Mes rares moments de bonheur sans mélange, j'ai toujours eu l'impression que je devais les payer", raconte-t-elle. Elle ajoute notamment avoir peur de l'âge, du temps qui passe : "Du champ des possibles qui se rétrécit. De mes parents que je vois vieillir. Ma mère, 85 ans. Mon père, 87. La vieillesse détruit tout."

Peut-être pour lutter contre cela, Claire Chazal file le parfait amour avec Arnaud Lemaire, de 20 ans son cadet. "Différence d'âge ou pas, tout finit en amour, on doit l'admettre d'avance. Je sais d'expérience que l'amour ne dure pas", assure-t-elle.

Côté carrière, si certains ont pu mettre en doute son indépendance journalistique après son interview de Dominique Strauss-Kahn, Claire Chazal en est des plus agacées. Elle n'hésite pas à pousser un "coup de gueule" : "J'ai toujours des doutes sur mon travail, mais franchement sur cet épisode, j'estime que je n'ai rien à regretter ! Le média TF1 ne permet pas l'intrusion excessive. Sur Canal, évidemment, je serais allée plus loin ! Quant à l'accusation de connivence... Nous, les journalistes, tous, nous nouons des relations, des amitiés avec les politiques ! Je revendique mes relations amicales, mais je revendique tout autant mon indépendance d'esprit !"

Très maniaque, victime d'une crispation quasi constante - qui n'abime pourtant en rien son joli teint et sa bonne mine, même sans le moindre make-up -, Claire Chazal a même parfois peur que son fils, qu'elle aime appeler "le grand amour de sa vie", François, 16 ans, né de son amour avec Patrick Poivre d'Arvor, lui échappe.

Mais avec la cinquantaine, elle avoue aujourd'hui apprendre de plus en plus à vivre avec ses peurs. La peur devient ainsi comme elle le dit si bien "un vieux compagnon avec qui, finalement", elle vit assez bien.

Une interview à retrouver en intégralité dans les pages de Paris Match, en kiosques demain, jeudi 19 janvier 2012.


Chloé Breen