Clint Eastwood à Washington en novembre 2011© Abaca
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Né en 1930, Clint Eastwood a grandi en voyant les images de J. Edgar Hoover, directeur du FBI qui a survécu à huit présidents, marquer l'histoire de son pays. A plus de 80 ans, le cinéaste américain a décidé de porter à l'écran le parcours de cette figure des Etats-Unis, en choisissant comme acteur principal Leonardo DiCaprio. Un projet ambitieux qui sortira sur les écrans français le 11 janvier. Le réalisateur oscarisé (Impitoyable, Million Dollar Baby) se confie au Figaro (édition du 4 janvier) sur cette biographie et sur sa place dans le cinéma.
"J'avoue que, même aujourd'hui, je n'ai pas toujours le sentiment de savoir qui il était vraiment," explique Clint Eastwood en parlant de J. Edgar Hoover. A travers son film, il dresse le portrait d'un homme fasciné par les complots et en lutte incessante contre le péril rouge, tout en mettant en lumière ses relations personnelles, avec sa mère (Judi Dench) et avec son collègue Clyde (Armie Hammer) : "On disait qu'il aimait se travestir, mais ça n'a jamais été prouvé. De même pour son homosexualité supposée à cause de son étroite relation de longue date avec Clyde Tolson, son numéro 2 au FBI. Autant de zones d'ombre qui prêtent à toutes sortes de suppositions, abordées dans le film... Au public de décider."
Clint Eastwood laisse le spectateur se faire sa propre opinion, néanmoins, certaines scènes du long métrage sont sans équivoque quant à l'amour que portait Hoover à Tolson. Hoover homosexuel, une idée qui a inquiété le FBI, qui estime qu'aucune preuve historique n'affirme l'orientation sexuelle de son directeur historique.
En louant le talent de son acteur Leonardo DiCaprio, Clint Eastwood revient sur le maquillage et plus précisément sur le vieillissement des comédiens : "Il s'est donné un mal fou pour que le maquillage soit parfait et ne pas avoir recours aux trucages numériques pour jouer Hoover de 22 à 77 ans." Un gros travail réalisé par le maquilleur Sian Grigg et qui a valu à la star six à sept heures de séance de maquillage par jour, mais qui n'a pas manqué de soulever des critiques. Les moqueries quant au vieux Leonardo DiCaprio, ou plus encore, au Armie Hammer âgé, ont montré que les transformations n'avaient pas convaincu tout le monde.
A 81 ans, Clint Eastwood prend inévitablement du recul sur la carrière qu'il a accomplie, mais tente de rester modeste, en citant les mot de John Huston : "Formidable si, dans le lot, on trouve un ou deux bons films." Pas question pour autant de se retrouver centenaire derrière la caméra, à l'image de Manoel De Oliveira - dont il loue le dynamisme -, 103 ans, qui tourne Gebo et l'ombre : "Je finirais bien par arrêter, en me disant que ça a assez duré." Sage du cinéma, il a du mal à citer des noms dans la jeune génération qui l'enthousiasme : "Je feuillette les magazines et je ne reconnais plus personne ! Je constate que certains jeunes acteurs, comme James Franco, passent à la mise en scène. Il faut être un animal étrange pour vouloir faire les deux. Ça n'est pas facile."
J. Edgar, au cinéma le 11 janvier.
"J'avoue que, même aujourd'hui, je n'ai pas toujours le sentiment de savoir qui il était vraiment," explique Clint Eastwood en parlant de J. Edgar Hoover. A travers son film, il dresse le portrait d'un homme fasciné par les complots et en lutte incessante contre le péril rouge, tout en mettant en lumière ses relations personnelles, avec sa mère (Judi Dench) et avec son collègue Clyde (Armie Hammer) : "On disait qu'il aimait se travestir, mais ça n'a jamais été prouvé. De même pour son homosexualité supposée à cause de son étroite relation de longue date avec Clyde Tolson, son numéro 2 au FBI. Autant de zones d'ombre qui prêtent à toutes sortes de suppositions, abordées dans le film... Au public de décider."
Clint Eastwood laisse le spectateur se faire sa propre opinion, néanmoins, certaines scènes du long métrage sont sans équivoque quant à l'amour que portait Hoover à Tolson. Hoover homosexuel, une idée qui a inquiété le FBI, qui estime qu'aucune preuve historique n'affirme l'orientation sexuelle de son directeur historique.
En louant le talent de son acteur Leonardo DiCaprio, Clint Eastwood revient sur le maquillage et plus précisément sur le vieillissement des comédiens : "Il s'est donné un mal fou pour que le maquillage soit parfait et ne pas avoir recours aux trucages numériques pour jouer Hoover de 22 à 77 ans." Un gros travail réalisé par le maquilleur Sian Grigg et qui a valu à la star six à sept heures de séance de maquillage par jour, mais qui n'a pas manqué de soulever des critiques. Les moqueries quant au vieux Leonardo DiCaprio, ou plus encore, au Armie Hammer âgé, ont montré que les transformations n'avaient pas convaincu tout le monde.
A 81 ans, Clint Eastwood prend inévitablement du recul sur la carrière qu'il a accomplie, mais tente de rester modeste, en citant les mot de John Huston : "Formidable si, dans le lot, on trouve un ou deux bons films." Pas question pour autant de se retrouver centenaire derrière la caméra, à l'image de Manoel De Oliveira - dont il loue le dynamisme -, 103 ans, qui tourne Gebo et l'ombre : "Je finirais bien par arrêter, en me disant que ça a assez duré." Sage du cinéma, il a du mal à citer des noms dans la jeune génération qui l'enthousiasme : "Je feuillette les magazines et je ne reconnais plus personne ! Je constate que certains jeunes acteurs, comme James Franco, passent à la mise en scène. Il faut être un animal étrange pour vouloir faire les deux. Ça n'est pas facile."
J. Edgar, au cinéma le 11 janvier.