Il y a des jeunes femmes qui rêvent de devenir princesse toute leur vie sans jamais y parvenir, d'autres qui ne l'ont jamais envisagé et qui se retrouvent bien malgré elles sous le feu des projecteurs de familles royales et princières. Kate Middleton et Meghan Markle sont passées par là, avec plus ou moins de facilités, mais Clotilde Courau également. L'actrice, devenue star à la sortie de l'adolescence, est tombée sous le charme d'Emmanuel-Philibert de Savoie. Elle est donc devenue princesse en l'épousant au cours d'une cérémonie grandiose en septembre 2003.
Là où les pièces rapportées, surtout les femmes, doivent faire une croix sur les carrières qu'elles avaient entamées, Clotilde Courau a eu la chance de pouvoir poursuivre sa voie dans le cinéma et au théâtre. Une chance qui n'est pas donnée à tout le monde et dont la maman de Vittoria, 19 ans et Luisa, 16 ans, profite encore aujourd'hui. Mais comme elle le dit si bien, le jugement des autres n'est jamais loin. Et il pèse parfois : "Je me suis beaucoup consacrée à l'éducation de mes filles, rapporte-t-elle dans L'illustré. En leur donnant comme modèle une mère qui n'abandonnait pas sa carrière et qui travaillait. La pédagogie passe par les actes, pas simplement par les mots. Donc j'ai acté le fait d'être une femme indépendante qui menait une carrière et qui y tenait".
S'il était primordial pour elle de ne pas lâcher son métier, l'opinion publique lui en a apparemment fait baver : "J'aurais été avocate ou médecin, peut-être que ça aurait été plus simple dans cette fonction et ce mariage. Cela aurait moins choqué que je poursuive mon métier. Moi, ça m'étonne qu'au XXIe siècle, le métier de comédienne, dans certaines strates traditionalistes de la société, puisse encore être considéré comme quelque chose de léger, de pas très sérieux".
Comme elle le précise dans son interview, être actrice n'est pas qu'une manière de se montrer et de se mettre en avant, contrairement à ce que beaucoup pourraient penser. Au contraire, il est surtout le moyen parfait d'accéder à la culture et d'élargir ses horizons : "C'est une activité de grande valeur. La culture est fondamentale. Elle permet d'accéder aux textes, elle forme et élève l'esprit. Il n'y a pas qu'une finalité pécuniaire dans mon métier". Sa force et sa résistance aux critiques, Clotilde Courau la doit à son caractère : "J'ai eu la chance d'avoir ma force de caractère, l'éducation qu'on m'avait donnée, de croire en moi et de ne pas céder". Ce qu'elle a sans nul doute déjà transmis à ses deux filles.