Vacciner les enfants est le nouveau leitmotiv du gouvernement à l'heure de la cinquième vague de la Covid-19. Les enfants transmettent le virus, même s'ils ne développent que rarement des formes graves, martèle le ministre de la Santé Olivier Véran depuis plusieurs jours. Au cours de sa conférence de presse avec le Premier ministre Jean Castex , à la suite du conseil de défense sanitaire le 6 décembre 2021, les mesures pour faire face à l'augmentation des cas ont été annoncées. Pas de restrictions, à part la fermeture un mois des discothèques, mais une surveillance accrue et un protocole plus affirmé en milieu scolaire. En effet, la population infantile est dans le viseur de l'Etat pour freiner les contaminations. Ainsi, le vaccin est à l'étude pour les plus jeunes, mais quelle dose recevront exactement les petits ?
Le dosage des vaccins anti-Covid pour les enfants est plus faible que celui pour adultes avait déclaré Olivier Véran sur France Info. Le sérum contient les mêmes principes actifs et excipients que celui pour les adultes. Le pédiatre Daniel Floret a ensuite précisé sur le même média : "Il est trois fois inférieur au dosage utilisé chez les adultes puisqu'il contient 10 microgrammes d'antigènes alors que le vaccin qui est utilisé chez l'adulte en contient 30." Pour le moment, seul le vaccin de Pfizer-BioNTech a obtenu une autorisation de mise sur le marché pour les 5-11 ans. Les doses de ce vaccin seront disponibles dans l'Union européenne dès le 13 décembre, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
Dans un premier avis sur la vaccination des 5-11 ans rendu ce mardi, la Haute autorité de santé a recommandé l'injection du vaccin anti-Covid aux enfants de cette tranche d'âge fragiles ou vivant au contact de personnes immunodéprimées. Interrogés sur les enfants en bonne santé, le ministre avait précisé sur France Info que la Haute Autorité de Santé ne s'était pas encore prononcée : "Car cela prend un peu plus de temps de dire si le vaccin est parfaitement efficace et si la balance bénéfice-risque est positive. Auquel cas, nous ouvrirons la vaccination aux enfants au début du mois de janvier de façon progressive et facultative."
Le bénéfice individuel de la vaccination est assez mince pour les enfants d'après les spécialistes. Mais l'épidémiologiste Dominique Costagliola, de l'Inserm, appelle à ne pas minimiser les conséquences du Covid chez les enfants sur le plateau de Télématin : "79% des enfants de 5-11 ans hospitalisés n'ont aucun facteur de comorbidité."
Choix personnel pour le moment, la question de la vaccination pour les moins de 12 ans a été posée au porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal par rapport à son frère de 9 ans. Après avoir déclaré que c'était une décision que prendrait sa maman, il a précisé qu'il pense que oui, elle le fera vacciner.