Mercredi 7 mars, David Ginola demandait "un droit à l'oubli" lors d'une audience au tribunal de Toulon.
L'ancien joueur du PSG et de l'équipe de France poursuivait Gérard Houllier pour "injures publiques et diffamation"; ce dernier l'avait en effet qualifié de "salaud" dans un ouvrage intitulé Secrets de coach. L'épilogue, pensait-on, d'une histoire qui datait de 1993 et d'une défaite à la dernière seconde du dernier match des qualifications qui avait privé la France de la Coupe du monde 1994. Ce dont David Ginola aurait été, selon l'ancien sélectionneur, le seul coupable...
Ce jeudi 4 avril, le tribunal correctionnel de Toulon rendait son verdict. L'AFP révèle que David Ginola a été débouté de sa requête. "Le tribunal a retenu des irrégularités dans la citation", a déclaré le juge Didier Guissard en rendant un verdict très attendu. Le tribunal a ainsi expliqué que les propos qu'aurait tenus Gérard Houllier devaient être reproduits in extenso et ne pouvaient avoir une double qualification d'injure publique et de diffamation.
Un coup dur pour David Ginola, puisque les exceptions de nullité ayant été retenues, le fond du dossier n'a pas été abordé. "On ne connaîtra donc pas la vérité", a reconnu le juge hors audience, qui avait tenté le 7 mars de mener les deux hommes à une improbable réconciliation. La procureur Maryline Aristide n'avait pas fait de réquisitions, arguant du fait que le parquet n'était pas à l'origine des poursuites engagées et s'en était donc remise à la décision du tribunal.
De son côté, David Ginola avait demandé "un droit à l'oubli", alors que son avocat, Me Jean-Claude Guidicelli, avait pour sa part plaidé "pour un homme qui veut laver son honneur, un homme brisé qui souhaite la fin du match".
Le coup de sifflet final n'aura pas donc lieu comme le souhaitait David Ginola. Il restera à jamais celui qui a commis "un crime contre l'équipe de France". Dixit Gérard Houllier...