Au moment de la disparition inexpliquée de Delphine Jubillar, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, le couple était en procédure de divorce. L'infirmière de 33 ans souhaitait se séparer de Cédric, peintre-plaquiste qu'elle a épousé en 2013 et avec qui elle a eu deux enfants, Louis et Elyah. Leur relation s'est dégradée au cours des dernières années, la Tarnaise accusant son mari de lui faire vivre une vie de "Bidochon" dans leur maison toujours en travaux. Au-delà de leurs problèmes, il y a aussi l'apparition d'un autre homme. Dans le livre de Valentine Arama, journaliste du Point du service Justice, des détails sont donnés sur l'état de leur histoire d'amour qui n'en est plus une, marquée par les tentatives d'espionnage de celui qui est désormais le suspect numéro 1, leurs infidélités réciproques et leurs moments intimes devenus des passages obligés...
Dans son ouvrage Delphine Jubillar, une disparition - enquête au coeur d'un fait-divers, Valentine Arama raconte à quel point Cédric et Delphine n'étaient mariés que sur leurs papiers dans les derniers mois précédent décembre 2020, l'infirmière de Cagnac-les-Mines le trompait avec cet amant de Montauban qu'elle surnomme son "confident" auprès de ses proches. Si Cédric Jubillar la surveille depuis qu'elle a clairement demandé le divorce, tente de lui mettre une application de géolocalisation dans son téléphone et remarque qu'elle a réservé une chambre d'hôtel, elle refuse aussi d'avoir des rapports sexuels avec lui : "Le dernier en fate remonte au 14 septembre, jour de l'anniversaire de Cédric, 'sûrement pour qu'il la laisse tranquille', estime une proche." Cédric Jubillar avait lui aussi rejoint des sites de rencontres et sa femme s'en était rendu compte. "C'était bien la peine 'qu'il la fasse chier', mais après tout, ça ca lui permettait d'être tranquille, alors pourquoi pas", lit-on dans le livre.
Coupable évident pour les avocats de la famille de Delphine née Aussaguel, Cédric Jubillar est en détention provisoire depuis le mois de juin 2021. S'il nie son implication dans la disparition de son épouse, il a vu ses demandes de remises en liberté toutes rejetées. Un temps évoqué pour le 9 novembre, une reconstitution de la nuit fatale aura lieu le 13 décembre prochain en soirée a révélé La Dépêche, soit près de deux ans après les faits. Par ailleurs, le téléphone non retrouvé de la disparue a fait l'objet d'analyses approfondies, montrant que ce mobile, Huawei P30 Pro, n'aurait pas bougé du quartier de Cagnac-les-Mines où vivait la famille Jubillar.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.