Anne (dont le prénom a été changé) fait partie des témoins-clé de l'affaire Jubillar. Amie du couple, mais surtout de Delphine Jubillar, elle s'est confiée à cinq reprises aux gendarmes de la section de recherche de Toulouse. Son témoignage dans les pages du Parisien a permis d'en savoir plus sur le comportement de Cédric Jubillar lors de cette fameuse nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Aujourd'hui, le plaquiste reste toujours soupçonné du meurtre de son épouse et placé en détention provisoire pour "homicide par conjoint". Anne se souvient des messages échangés avec Cédric Jubillar au matin de la disparition de Delphine. À l'époque, elle avait connaissance de l'existence d'un amant, sans connaître son identité. "À six heures du matin je lui ai envoyé un message très basique : 'Est-ce que vous vous êtes disputés hier soir ?'. Il me répond que non, que la soirée était cool... Ensuite, il me donne des détails sexuels d'une grande vulgarité qui ne concernent que lui et Delphine. En décalage total avec la situation", se rappelait-elle.
En plus de ces commentaires salaces, Cédric Jubillar aurait fait preuve d'une certaine froideur dans ses échanges avec les proches de Delphine, notamment le jour de sa disparition. "Moi, je me démène et lui est d'une telle nonchalance... Du moins dans ses messages. Ça m'écoeure. J'ai seulement repris contact avec lui le 29 décembre pour lui demander des nouvelles des enfants. Sa réponse ne m'a pas donné envie de poursuivre et j'ai coupé les ponts depuis ce jour", ajoutait-elle. Aujourd'hui, les deux enfants de 6 et 2 ans du couple ont été placés chez leur tante maternelle.
De son côté, Cédric Jubillar continue de clamer son innocence. Ses trois avocats pénalistes demandent à ce que d'autres pistes soient explorées.