En l'absence de trace de Delphine Jubillar qui a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, les enquêteurs explorent méticuleusement toutes les pistes et tous les éléments à leur disposition. L'un d'eux est le téléphone de l'infirmière résidant à Cagnac-les-Mines : cet objet n'a pas été retrouvé depuis que la jeune femme n'a plus donné de signe de vie. Selon La Dépêche, de nouvelles expertises permettent de voir que le smartphone a été utilisé plusieurs fois entre minuit et peu avant sept heures du matin.
Selon le fabricant Huawei, le déclenchement du téléphone P30 Pro de Delphine Jubillar a "nécessité une action humaine", avec notamment l'activation de l'application WhatsApp (00h09), l'activation de la caméra sur WhatsApp (01h33) et plusieurs déclenchements de l'interface de l'appareil (00h07, 01h03, 06h52). D'après les autorités qui ont collecté les témoignages de voisines ayant entendu des cris vers 23h et l'audition du fils aîné du couple qui les a surpris en pleine dispute au même moment, son téléphone aurait été manipulé après sa disparition.
Cédric Jubillar, son mari et père de ses deux enfants, est considéré comme le suspect numéro 1. Il est actuellement en détention provisoire à Toulouse-Seysses pour permettre à l'enquête d'avancer. Lorsque le téléphone de sa femme était actif à 6h52 du matin, le coupable idéal était aux côtés des gendarmes qui procédaient aux inspections à son domicile. Il ne pouvait donc pas être celui qui a utilisé l'appareil à ce moment précis.
Ces éléments doivent être approfondis et de nouvelles expertises sont prévues par les juges d'instruction Audrey Assemat et Coralyne Chartier. Ainsi, un modèle identique à ce téléphone Huawei va être expertisé pour comprendre d'où sont venues les activations nocturnes de l'appareil, jusqu'au petit matin. L'accusation avait pointé du doigt le comportement douteux de Cédric Jubillar et rappelle qu'il aurait menti lors de ses premières déclarations en affirmant que son téléphone, le 15 décembre au soir, était en mode avion. Les experts avaient notamment déterminé que son appareil était éteint entre 22h08 et 3h53.
En procédure de divorce avec sa femme qui avait rencontré un autre homme l'été avant sa disparition, le peintre-plaquiste assure que les choses se passaient correctement avec sa femme, tandis que les proches de la maman de Louis et Elyah ont assuré devant la justice que le couple allait mal et que son époux avait souvent des attitudes agressives avec Delphine comme leurs enfants.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.