Dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar, les magistrates Audrey Assemat et Coralyne Chartier essaient de comprendre au mieux ce qui a pu conduire cette infirmière de 33 ans, maman de deux jeunes enfants qui était en procédure de divorce, à disparaître. Des éléments intimes de son couple avec Cédric ont été mis devant les juges, afin de mieux cerner le contexte et les protagonistes de cette affaire. Ainsi, un détail important de sa vie conjugale vient récemment d'être révélés par les proches de l'habitante de Cagnac-les-Mines.
Les dernières parties civiles à ne pas avoir été entendues par les juges d'instruction sont désormais passées devant la justice le 1er avril 2022. Il s'agit de Didier et Élisabeth, l'oncle et la tante de Delphine Jubillar, et trois de leurs enfants. Leur avocat, maître Mourad Battikh a donné quelques éléments à la presse, voulant prouver que le dossier avance. "Grâce à Élisabeth, sa tante, nous avons notamment appris au cours de cette audition que Delphine faisait chambre à part avec son mari dans les mois qui précèdent sa disparition. Cet élément vient contredire le récit de Cédric Jubillar qui affirme que la séparation ne se passait pas si mal puisque, précisément, ils auraient continué à partager le même lit", affirme l'homme de loi au Parisien. Les mariés de 2013 ne s'entendaient plus, Delphine Jubillar avait même retrouvé l'amour auprès d'un autre homme, quelques mois avant sa disparition.
L'état de leur couple est pris très au sérieux par les enquêteurs et la justice. Car si les éléments matériels manquent dans cette affaire, la personnalité du suspect numéro 1, Cédric Jubillar, actuellement en détention provisoire pour homicide par conjoint, tient une grande place dans le processus de résolution de ce cas. Pourquoi Cédric Jubillar n'a pas admis que sa situation conjugale était en mauvaise posture devant les forces de l'ordre ? Qu'avait le peintre-plaquiste à cacher de son couple alors que leurs proches étaient déjà conscients que les choses n'allaient pas bien ? Leur fils aîné Louis, témoin visuel primordial de la dernière soirée où sa mère a été vue vivante, a par ailleurs dit l'avoir entendu se disputer avec son père et hurler. De quoi étoffer le dossier contre cet homme. La défense de celui qui est considéré comme le coupable idéal refuse de valider le mobile de la jalousie et s'appuie sur le fait qu'aucune preuve matérielle n'a été retrouvée depuis le début de l'enquête.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.