Cela fait neuf jours désormais que le petit Emile, 2 ans, est porté disparu. Ce lundi, alors que l'enquête concernant ce drame vient de basculer sous le régime d'enquête préliminaire, une autre décision importante, révélée par France Info, vient de tomber. Celle de la fermeture du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) jusqu'à la fin du mois. Ce hameau de 25 habitants, où a disparu l'enfant, avait déjà été interdit d'accès il y a quelques jours par le maire de la ville François Balique. Mais il devait rouvrir ce lundi.
Le maire avait décidé de fermer l'accès au hameau car il craignait l'apparition d'un "tourisme malveillant". Il avait également considéré que les habitants, secoués par cette affaire, avaient besoin de "paix". Mais cette décision avait suscité beaucoup d'interrogations. "Les gens doivent se demander s'il n'y a pas des choses à cacher", avait déclaré Dominique Rizet, consultant police-justice sur BFMTV, avant de se demander : "Pourquoi n'a-t-on pas accès à cet endroit ? Qu'est-ce qu'il se passe derrière les volets ? Est-ce que quelqu'un sait quelque chose ?".
"On nous exclut de tout, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose (...) Il faudrait mettre en place un filtrage", avait-t-il ensuite estimé. Pour rappel, cette décision a été prise car de nombreuses personnes guidées par leur curiosité étaient venues sur place, leur objectif étant de retrouver le petit garçon. Seulement, cette présence a été considérée comme néfaste par la plupart des gendarmes car ces personnes venues en masse sur place ont laissé des traces, parfois des mégots, ce qui perturbait les chiens chargés de retrouver le moindre indice grâce à leur flair. Résultat, le hameau est donc fermé jusque fin juillet.
A noter que depuis plusieurs jours, de nombreuses pistes ont été explorées afin d'expliquer la disparition du petit garçon. Mais ce lundi, une nouvelle hypothèse a été émise par les enquêteurs. "Ils ont la crainte que le jeune Émile se soit retrouvé dans des hautes herbes et qu'il soit passé sous un engin agricole", a fait savoir Boris Kharlamoff, un journaliste de BFMTV envoyé sur place. En attendant de connaitre la vérité, la plupart des habitants du village font profil-bas, en espérant un heureux dénouement. C'est notamment le cas des grands-parents d'Emile, qui "se sont repliés sur-eux-mêmes" d'après l'un de leurs amis qui a témoigné pour BFMTV.