Émile, petit garçon de 2 ans et demi, a disparu depuis plus d'une semaine et il n'y a toujours pas l'ombre d'une trace de lui. Le hameau du Haut-Vernet est depuis quelques jours interdit au public et ce jusqu'à ce lundi soir 17 juillet 2023.
Le maire avait en effet dénoncé un "tourisme malveillant", ce qui a poussé à cette décision. Mais le village replié sur lui-même questionne. "Les gens doivent se demander s'il n'y a pas des choses à cacher", a décalré Dominique Rizet, consultant police-justice sur BFMTV. "Pourquoi n'a-t-on pas accès à cet endroit ? Qu'est-ce qu'il se passe derrière les volets ? Est-ce que quelqu'un sait quelque chose ?", a-t-il poursuivi. Pour lui, ce village fermé est plus qu'intriguant donc. "On nous exclut de tout, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose (...) Il faudrait mettre en place un filtrage", a-t-il indiqué, expliquant que celui-ci permettrait tout de même à certaines personnes, autres que les habitants du hameau, de se rendre à l'intérieur.
Il faut dire que cette décision a été prise car de nombreuses personnes sont venues sur place, quitte à brouiller les pistes. Gendarmes, militaires, équipe cynophile, volontaires... tous ont essayé de retrouver une trace du petit Emile, en vain. Des curieux, des médiums et même des internautes persuadés des pouvoirs de ces derniers se rendaient au hameau pour mener leur propre enquête. Une présence néfaste pour les gendarmes car ils laissaient des traces, parfois des mégots, ce qui perturbait les chiens.
Le village devrait normalement réouvrir ses portes car l'enquête a pris un nouveau tournant, puisque c'est à présent sur le logiciel Anacrim que repose l'enquête. Un logiciel d'intelligence augmentée qui a pour but d'analyser toutes les données récoltées par les 25 enquêteurs qui sont sur l'affaire. Celui-ci permettrait de révéler des incohérences ou de compléter des déclarations. "Un témoin aura vu une voiture, l'autre une voiture noire, le troisième dira que cette voiture noire est allemande, quelqu'un aura vu un bout de numéro d'immatriculation et tous ces éléments rassemblés vont permettre d'avoir le début d'une piste. Ou alors, cela va permettre de faire une chronologie [des événements rapportés, ndlr] si les témoignages sont compatibles", expliquait le profileur David Corona sur le plateau de BFMTV.