Grand nombre de Français espéraient une tout autre fin quant à la disparition d'Emile. Introuvable depuis le 8 juillet dernier, les ossements du garconnet ont finalement été retrouvés samedi 30 mars 2024 à proximité du hameau du Haut-Vernet, lieu où il a été vu pour la dernière fois comme la notifié Jean-Luc Blanchon, le procureur de la République, au lendemain de la découverte. En milieu de semaine, une "mise en situation" s'est déroulée dans le secteur avec des témoins, voisins et proches d'Emile convoqués par la justice.
Pour rappel, l'enfant âgé de deux ans et demi séjournait chez ses grands-parents au moment de sa disparition. Il s'était toutefois volatilisé après sa sieste. La dépouille d'Emile découverte par une promeneuse a immédiatement "été transportée à l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale ndlr) afin de procéder à des analyses d'identification génétiques".
Pôle situé à Pontoise, en région parisienne qui a d'ailleurs permis de confirmer qu'il s'agissait bel et bien "des ossements" du petit garçon. "La gendarmerie nationale se consacre à déployer des moyens pour entreprendre des recherches complémentaires sur la zone géographique où ils ont été retrouvés", a indiqué le procureur dans son communiqué. Pour piloter leur édition spéciale axée sur l'affaire, nos confrères de BFMTV ont pu s'entretenir ce dimanche avec le général François Daoust, l'ex-directeur de l'IRCGN et du pôle judiciaire de la gendarmerie pour obtenir d'autres informations plus concrètes sur cette rapide identification.
"Il y a des moyens d'extraction d'ADN, d'éléments osseux qui font qu'en moins deux heures on est en capacité à partir du moment où la conservation permet d'avoir cet ADN et bien on est en capacité de rendre des résultats d'analyses, a affirmé celui qui s'illustre à ce jour en tant que professeur de sciences criminelles. Pour l'identification par ADN, une fois que les ossements sont arrivés à Pontoise, deux heures après, il y avait la réponse."
Au cours de l'échange, le militaire a indiqué qu'un "long processus" allait s'orchestrer pour faire avancer l'enquête. "Celui de la reconstitution du corps", a précisé François Daoust. Éléments osseux par éléments osseux pour redonner une forme au squelette (...) et faire en sorte qu'avec tout ce qui sera retrouvé sur le terrain, on ait le plus d'éléments possibles." Pour le moment, les causes de la mort d'Emile restent encore à déterminer.
"Parce que derrière, ça va être : 'est-ce qu'on a des éléments osseux avec des fractures ? Fracture naturelles? Ou fractures de prédation ? Il va falloir faire la différence parce que l'un peut être le signe d'une chute ou d'un accident à part entière, a souligné l'intervenant, la mine grave. Alors qu'une fracture dû à une prédation c'est la suite naturelle, logique d'un corps qui est abandonné ou qui est seul dans la nature."