Depuis un an et demi, les enquêteurs sont toujours à la recherche du corps de Delphine Jubillar, infirmière du Tarn et mère de deux enfants, qui a mystérieusement disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Depuis cette soirée, ses proches sont dans l'attente d'une réponse, afin que la vérité puisse éclater. La justice n'a pas déterminé le coupable mais elle a un suspect principal : le mari de la victime, Cédric. Une accumulation de preuves matérielles et de témoignages sont à charge et l'ont entraîné en détention provisoire pour homicide par conjoint depuis le mois de juin 2021. De nouvelles révélations, faites par une connaissance de cet artisan de 34 ans, viennent de faire surface dans les colonnes de la bien informée Dépêche du midi.
Avec sa compagne, un homme - surnommé Florent dans l'article de La Dépêche pour préserver son anonymat -, avait besoin il y a trois ans de travaux dans son appartement. Cédric Jubillar était alors présenté comme un artisan sérieux. Nous sommes en 2019, Delphine était enceinte de leur deuxième enfant et Cédric assurait plusieurs chantiers : "Il venait le plus souvent le soir, après sa journée de travail, et bossait quelques heures dans notre appartement avant de rentrer chez lui." Un portrait qui n'a rien de compromettant, mais leur conversation quelques années après, lorsque Florent le croise après la disparition de sa femme en 2021, ne présente plus le même homme.
La conversation que Cédric Jubillar tient avec son ancien employeur suscite des interrogations. "Je lui ai demandé s'il tenait le coup, il m'a répondu que ça allait mais que sa belle-famille était sur son dos", explique Florent au quotidien. Il semble plus affecté par l'émotion de la famille de Delphine que par sa disparition. Il faut dire que l'entourage proche de Delphine née Aussaguel ne cesse depuis qu'elle ne donne plus de signe de vie à pointer du doigt le comportement de Cédric, avant la nuit fatale et les jours qui ont suivi. Si la jeune femme n'avait plus de parents, elle était très proche de son oncle, sa tante et de sa cousine Lolita, aujourd'hui très impliquée dans les fouilles. Le comportement impulsif voire agressif du peintre-plaquiste est mis en lumière, tandis que nombreuses sont les amies de l'infirmière à décrire son mari comme un homme qui lui faisait vivre une vie qu'elle subissait. Elle comptait d'ailleurs divorcer et avait prévu de s'installer avec son amant.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.