La disparition de Delphine Jubillar n'est pas résolue, aucune trace de l'infirmière de Cagnac-les-Mines n'a été retrouvée quinze mois après les faits. Pour autant, l'enquête continue méticuleusement. Une piste est ainsi explorée avec la plus grande attention : celle de son téléphone portable. Objet qu'elle ne quittait pas souvent, pour prendre en photos ses enfants tant aimés, Louis et Elyah, ou communiquer avec son amant de Montauban avec qui elle envisageait d'officialiser après les fêtes de 2020, il est aujourd'hui introuvable.
Le smartphone de Delphine Jubillar "aurait borné une dernière fois dans un rayon de 2 km autour de la maison familiale" indique La Depêche à propos des nouvelles expertises sur un téléphone identique. La firme Huawei a également indiqué que ces déclenchements "nécessitent forcément une action humaine et un déverrouillage de l'appareil". La société chinoise avait déjà été sollicitée au printemps 2021 par les gendarmes sur les raisons de telles activations rappelle le quotidien : "Mais les spécialistes chargés de passer au peigne fin le même type d'appareil que celui de Delphine Jubillar, pour en étudier le comportement, ont estimé qu'ils n'avaient pas suffisamment de temps pour mener leur mission jusqu'au bout. Les résultats de ces analyses étaient souhaités juste avant l'interpellation de Cédric Jubillar, le 16 juin 2021."
Ce temps précieux, la justice en dispose pour continuer d'avancer sur cette instruction difficile et donc poursuivre les analyses. Un modèle identique à ce téléphone Huawei va être expertisé pour comprendre d'où sont venues les activations nocturnes de l'appareil, jusqu'au petit matin.
Le mari de la victime, le peintre-plaquiste de 34 ans Cédric Jubillar, est toujours incarcéré en détention provisoire, les juges ayant rejeté ses demandes de remise en liberté. Celui qui était en procédure de divorce d'avec Delphine est toujours le suspect numéro 1. L'accusation avait pointé du doigt le comportement douteux de cet homme et rappelle qu'il aurait menti lors de ses premières déclarations en affirmant que son téléphone, le 15 décembre au soir, était en mode avion. Pour l'avocat de la famille de la victime, contrairement à ce que son mari a pu dire, le couple allait mal, au point qu'il ait pu commettre l'irréparable.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.