Depuis le mois de juin 2021, Cédric Jubillar est derrière les barreaux, dans la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses en Haute-Garonne. La justice a décidé de placer en détention provisoire le mari de l'infirmière disparue de Tarn, Delphine Jubillar, estimant avoir suffisamment d'éléments pour le garder en prison et afin de mener l'enquête sans entrave. Durant son séjour, le peintre-plaquiste avec qui la trentenaire et mère de deux enfants se préparait à divorcer, a pu discuter avec un autre détenu. Surnommé Marco et désormais libéré, il a peu à peu obtenu des confidences de la part de ce suspect numéro 1. Une fois libéré, il a souhaité en faire part à la justice dans l'espoir de faire avancer l'enquête. Pour Le Parisien, il s'exprime pour la première fois publiquement, dévoilant des détails importants sur l'affaire.
Selon Marco, voisin de cellule de Cédric Jubillar, ce dernier se serait renseigné sur l'enfouissement de cadavre. En effet, au fil du temps, il a recueilli des confidences pour le moins choquantes de l'homme qui est accusé du meurtre de sa femme : "Il me demandait des détails sur l'enfouissement de cadavres... Il s'inquiétait de la possibilité qu'un corps enterré finisse par être découvert à cause des intempéries ou des animaux. C'est là qu'il me dit que le corps de sa femme est enterré pas loin d'un endroit qui a brûlé. Il me parle aussi de deux grands arbres, sans donner plus d'explications."
Des paroles qui avaient tout pour être explosives. Pour autant, quand Marco s'est confié à la justice une fois libéré, et qu'elle a procédé à de nouvelles recherches en utilisant ses informations, aucune trace du corps de Delphine Jubillar n'a été retrouvée. Les fouilles des autorités dans les abords de la fameuse ferme, menées tambour battant avec beaucoup de matériel n'ont pas permis d'obtenir d'indice. De quoi remettre en cause la valeur des paroles de Marco d'après les avocats du peintre-plaquiste qui ont atomisé ses révélations.
Confronté au mois de mai avec Cédric Jubillar, l'ancien malfaiteur venu de Corse au lourd passé judiciaire a décidé de s'exprimer dans Le Parisien pour rétablir sa vérité et prouver que, même si l'enquête n'a pas été résolue, il a souhaité contribuer en toute sincérité à trouver des indices voire un corps.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.