Dans ce genre d'affaires, chaque détail compte. Lorsque les gendarmes répondent à l'appel de Cédric Jubillar le soir de la disparition de son épouse Delphine aux alentours de 5 heures du matin, ils retrouvent un domicile familial étrangement rangé. A l'extérieur, ils retrouvent la voiture de Delphine Jubillar garée inhabituellement, de la buée sur les vitres et une fenêtre côté conducteur ouverte en plein mois de décembre, lors d'une nuit pluvieuse.
Un fait énoncé dans la conférence de presse du procureur de Toulouse. La Peugeot de Delphine Jubillar a-t-elle été déplacée durant cette nuit ? Pour l'avocat du plaquiste, Me Jean-Baptiste Alary, cette piste n'est "pas sérieuse". "Cette histoire de stationnement n'est pas sérieuse. il y a une multitude de raisons pour que la voiture ait été garée dans un autre sens que d'habitude, si c'est le cas", développe-t-il, avant de donner les résultats des analyses ADN du véhicule. "Qui plus est, rien n'a été trouvé d'intéressant dans cette voiture. Pas de terre, de boue, de trace ADN de Delphine dans le coffre", poursuit l'avocat pénaliste dans les colonnes de Midi Libre.
Dans sa conférence de presse, le procureur avait insisté sur cet élément. "La voiture de Delphine Jubillar n'était pas garée dans le bon sens, celle-ci la garait toujours en marche arrière, prête à partir pour le lendemain", notait-il. Dans le JDD, on apprenait également que Cédric Jubillar avait "remis lui-même les clés de la voiture de son épouse aux gendarmes". De plus, il était privé de permis de conduire à ce moment-là.
Les trois avocats pénalistes de Cédric Jubillar continuent de demander sa libération. Sa prochaine audience face au juge en charge de l'affaire est prévue au mois d'octobre. Il reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la fermeture du dossier.