Un peu plus d'un mois après la disparition de Vittorio Missoni et de son épouse, à bord d'un avion au-dessus des Caraïbes, de nouveaux éléments sèment le trouble. Si la famille du magnat de la mode garde espoir et croit toujours à un possible kidnapping ou à un éventuel détournement de l'avion par des narcotrafiquants, la thèse ne tient pas selon un colonel de l'unité antidrogue cité par Paris Match. "Les narcos n'ont nul besoin de pirater un avion en vol avec ses passagers. Leurs hangars sont pleins et Los Roques ne figure pas sur leur intinéraire", explique-t-il.
Pourtant, plusieurs indices viennent appuyer la thèse du kidnapping ou d'un détournement de l'avion qu'occupaient Vittorio Missoni et son épouse Maurizia, accompagnés par Guido Foresti et Elsa, deux amis. D'après Paris Match, un des fils de Guido aurait ainsi reçu un message de lui sur son téléphone : "Suis à nouveau connecté, rappelle-moi." Selon un proche de Vittorio Missoni, les téléphones de trois des disparus auraient continué à sonner après le drame, et ce durant plusieurs heures.
Malheureusement pour la famille de Vittorio Missoni, la thèse de l'accident est aujourd'hui la plus plausible. Le 10 janvier dernier, à Curaçao, une housse de kite-surf embarquée à bord de l'avion, L'Islander, a été retrouvée en mer. Pour Juan Carlos Marcano, fils d'un commandant de bord et spécialiste du trafic aérien vers Los Roques, au Vénézuela, l'accident ne fait peu de doutes. "L'Islander est le pire des avions de la ligne. (...) Jamais Vittorio Missoni n'aurait dû accepter de monter dans cet appareil", regrette-t-il. Une thèse également renforcée par le témoignage de José alias Chicho, l'employé d'un centre d'accueil de tortues marines. "J'ai entendu l'avion avant de le voir. Il volait à 20 ou 30 mètres, plus bas qu'un autre avant lui. (...) J'ai cru qu'il tentait d'atterrir en urgence, mais il a continué tout droit vers La Pelona", raconte-t-il, l'air désolé. Ironie du sort, La Pelona est en effet aussi le nom donné à la mort...
Le 4 janvier dernier, le petit avion privé de Vittorio Missoni, fils du styliste Ottavio Missoni, a disparu des radars. L'appareil avait quitté les îles vénézuéliennes de Los Roques en direction de Caracas. Une disparition qui intervient jour pour jour cinq ans après celle d'un autre avion qui transportait douze touristes dans cette même zone.