L'affaire des Pandora Papers braque l'attention sur plusieurs personnalités, parmi lesquelles Dominique Strauss-Kahn (72 ans). D'après l'émission Cash Investigation (France 2), diffusée ce 7 octobre et qui a participé à cette grande enquête journalistique, l'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a implanté dans des pays à la fiscalité avantageuse les sociétés via lesquelles il se fait rémunérer pour ses activités de conférencier et de consultant. Si sa vie professionnelle n'est pas épargnée par le scandale, du point de vue privé, il a également dû faire face au tourbillon médiatique. Ainsi, DSK avait été reconnu en 2015 comme étant le père d'un enfant de 5 ans, dont la maman avait saisi la justice pour obtenir une pension alimentaire. Retour sur cet épisode...
Alors qu'il semblait s'être enfin éloigné des affaires du Sofitel et du Carlton d'une part et des histoires de moeurs qui l'ont lié à Marcela Iacub ou encore Tristane Banon, Dominique Strauss-Kahn était revenu dans la presse après la révélation par le magazine Closer de l'existence d'un fils caché. En effet, d'après la publication, une femme avait fait appel à la justice, celle du tribunal de grande instance de Paris précisément, pour réclamer une pension alimentaire pour son fils âgé à l'époque de 5 ans. Un cas banal, jusqu'à ce que le nom du géniteur de garçon soit mis en lumière : celui de l'ancien ministre socialiste de l'Economie. La procédure avait démarré il y a un an et demi par une assignation pour faire reconnaître la paternité par test ADN.
Présente à l'audience, la femme "brune, fluette et très jolie" de 45 ans au moment des faits selon Closer, avait ainsi réclamé 8 000 euros par mois à DSK, absent du tribunal mais représenté par son avocat maître Jean Veil. Une somme importante mais qui était basée sur les 2,5 millions d'euros que gagnait annuellement Dominique Strauss-Kahn.
L'ancien haut fonctionnaire international est déjà le père de quatre enfants : deux filles et un fils de sa première épouse, Hélène Dumas, et une fille qu'il a eue avec sa deuxième femme, Brigitte Guillemette. Ex-mari d'Anne Sinclair avec qui il n'a pas eu de progéniture, il est, depuis 2017, l'époux de Myriam L'Aouffir, qui possède sa société de communication Daenerys'Com au Maroc, pays où DSK possède un riad.
C'est aussi dans ce territoire qu'est établie la société Parnasse International, créée par l'ex-ministre socialiste français en mai 2013 et qui a intéressé les enquêteurs du Pandora Papers. Celle-ci est établie dans une zone franche du Maroc, la Casablanca Finance City (CFC), ce qui lui a permis une exonération totale d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans puis d'un plafonnement à 8,75% par la suite, selon Cash Investigation. D'autres documents montrent que Dominique Strauss-Kahn est par ailleurs intervenu comme consultant auprès du Maroc en 2012-2013 pour "peaufiner le cadre juridique de la CFC" et a été rémunéré 2,4 millions d'euros pour cela, rapporte Cash Investigation qui ne parle à aucun moment d'illégalité.
Dominique Strauss-Kahn a réagi à la diffusion de l'émission d'Elise Lucet via un tweet : "Quand la méchanceté devient mensonge. Vos équipes de professionnels auraient pu vérifier que je suis résident fiscal marocain depuis 2013 et que j'y paye mes impôts à hauteur de 23,8 % de mes bénéfices, soit 812.000 euros pour les années 2018, 2019 et 2020." La journaliste avait déclaré dans C à vous, en réaction à cette attaque : "On est sur une réponse qui ne correspond pas à ce qu'on dit, il n'a pas vu l'émission."