Dominique Strauss-Kahn est attendu ce vendredi soir à la prestigieuse université de Cambridge pour y parler économie. La venue de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international, qui avait démissionné en raison de l'affaire du Sofitel, crée quelques remous. Un jeune homme de 20 ans et une jeune femme de 21 ont été arrêtés dans la ville anglaise pour des graffitis aux slogans vengeurs tels que "DSK à mort" ou "Les femmes méritent mieux que ça".
C'est à la demande de la Cambridge Union Society que Dominique Strauss-Kahn est attendu ce 9 mars à 19h30 dans la célèbre faculté anglaise. Pour justifier son invitation, l'association évoque les "connaissances exceptionnelles" de l'époux d'Anne Sinclair dans le domaine de l'économie. Cela n'a visiblement pas suffi à calmer les ardeurs de ses adversaires comme la section femmes du syndicat CUSU (Cambridge University Student's Union), laquelle a lancé une pétition et organisé une contre-conférence avec Douglas H. Wigdor. Cet avocat new-yorkais est l'un des défenseurs de Nafissatou Diallo, la victime présumée de DSK au Sofitel : "Je me réjouis de pouvoir partager des vues sur l'agression sexuelle de Mme Diallo par Strauss-Kahn, son impact sur les autres victimes d'agression et les derniers développements de l'affaire." Une affaire toujours en cours au civil.
Ce soir, la conférence de Dominique Strauss-Kahn fera salle comble. Selon l'AFP, les tickets ont été tirés au sort à cause de l'affluence.
Pendant ce temps, Anne Sinclair continue sa tournée des médias. L'épouse de DSK, directrice éditoriale de l'Huffington Post hexagonal, défend son livre 21 rue la Boétie dans lequel elle revient sur le parcours de son grand-père, marchand d'art. Un livre dans lequel elle ne parle ni de l'affaire du Sofitel ni de celle du Carlton de Lille pour laquelle DSK est convoqué le 28 mars devant la justice. En interview, Anne Sinclair reste muette sur le sujet ou évoque simplement le traitement parfois limite qu'en ont fait les médias. Invitée jeudi sur le plateau de La Grande Libraire sur France 5, Anne Sinclair a déclaré avec un sourire poli : "New York reste un très bon souvenir, même si j'y ai vécu des mois désagréables."