Edward Norton avait les traits tirés, à l'heure d'inaugurer, vendredi, le 46e Festival international de cinéma de Chicago, mission qui lui avait été confiée. Une mauvaise mine due à un excès de bière (idée suggérée par les logos Stella Artois, partenaire de l'événement) ou par sa récente expérience en prison (un séjour auprès de deux dealers incarcérés pour les besoins de son dernier rôle en date) ?
Faute de déborder d'énergie, la star de Fight Club et ex-Hulk (rôle dont il a été évincé pour la franchise Marvel The Avengers) ne manquait pas de répondant pour défendre Stone (bande-annonce ci-dessus), un film qu'il a présenté en séance inaugurale et qu'il avait déjà défendu non loin de l'Illinois, le mois dernier, lors du Festival de Toronto avec une Milla Jovovich déjantée.
Dans cette réalisation, pour laquelle il retrouve John Curran, qui l'avait dirigé dans Le Voile des Illusions, Edward Norton campe un détenu, emprisonné pour l'assassinat de ses grands-parents, qui tente d'obtenir du personnage joué par Robert de Niro, chargé de l'exécution de sa peine, une remise en liberté anticipée. Pour arriver à ses fins, il n'hésite pas à faire intervenir sa très belle compagne, incarnée par Milla Jovovich, auprès de l'intéressé, mettant en place un dangereux triangle amoureux...
Edward Norton et John Curran étaient en tandem à Chicago pour promouvoir leur film, le premier sur environ 150 qui seront présentés jusqu'au 21 octobre dans la mégalopole nord-américaine. Citant des références telles que Taxi Driver (avec de Niro) ou Fight Club (avec... lui-même), Edward Norton a expliqué qu'un des intérêts du film Stone était qu'il ne donne pas de réponses : "cela vous force à interpréter ce que vous avez vu, ce qui vous implique à un niveau plus profond."
Les deux hommes semblent sur la même longueur d'ondes, et c'est ce qu'a fait valoir Curran lorsqu'on lui demanda s'il était facile de travailler avec Edward Norton, notoirement un client difficile d'Hollywood. "Nous sommes également amis, ce qui aide", a complété le réalisateur.
Le détail qui a son importance : la vérité sur l'énigme des "tresses plaquées". Un journaliste a eu l'impudence de demander au comédien si cette coiffure, qu'arbore son personnage, était réelle ou un trucage. Réponse : "Quoi, vous croyez que je me les suis collées sur la tête ?! Non, j'ai laissé poussé mes cheveux. Vous ne pouvez pas truquer ces tresses. Il y a des tas de types qui en portent, en prison. J'ai fait ça par souci de réalisme".