Certes, la reine Elizabeth II a joué par procuration les James Bond Girls cascadeuses à l'invitation du metteur en scène Danny Boyle pour la cérémonie des Jeux olympiques de Londres en 2012. Mais que se serait-il passé si Sa Majesté s'était retrouvée face à face avec des intrus ? Aurait-elle eu les réflexes d'un agent 00 ? Cette éventualité ne s'est pas présentée tandis que deux malfaiteurs étaient arrêtés lundi dernier à Buckingham Palace, puisque la monarque se trouvait dans le même temps à Balmoral, fief écossais où elle prend chaque année ses quartiers d'été avec son époux le duc d'Edimbourg et où elle doit aujourd'hui assister aux Jeux des Highlands...
La police a en effet annoncé samedi 7 septembre 2013 avoir arrêté deux hommes soupçonnés d'avoir voulu cambrioler Buckingham Palace, résidence officielle de la reine Elizabeth II à Londres, lundi soir, rapportent les médias anglais et l'AFP. Le premier a été trouvé sur les coups de 22h30 derrière les grilles du palais royal "dans un secteur ouvert au public pendant le journée" ; son complice présumé a, lui, été interpellé devant Buckingham Palace, où aucun membre de la famille royale n'était présent ce soir-là, selon la police. Les deux hommes ont été remis en liberté provisoire mais doivent rester à disposition des enquêteurs.
L'incident, sans gravité, a réveillé le souvenir de l'incroyable intrusion d'un certain Michael Fagan à Buckingham, qui était parvenu en 1982 à s'introduire dans le palais après avoir escaladé les murs et à pénétrer la chambre à coucher de la reine. L'histoire veut qu'Elizabeth II, réveillée par le bruit fait par son visiteur, ait alors calmement conversé avec celui-ci jusqu'à son arrestation, une dizaines de minutes plus tard : l'homme, un père de quatre enfants au chômage, avait demandé une cigarette, donnant à la reine la possibilité d'alerter un de ses valets... L'AFP rappelle encore qu'un "évadé d'un hôpital psychiatrique et des militants antinucléaires ont également réussi à franchir les grilles du palais en d'autres occasions".
Tandis que la police métropolitaine, qui détient les deux hommes dans ses locaux et a inculpé le premier, poursuit ses investigations pour éclaircir les circonstances de l'incident, cette brèche dans la sécurité a déclenché une révision du dispositif de protection au palais.