Plus impliquée que jamais dans son combat en faveur des droits et la liberté des femmes, Emma Watson a fait des confidences douloureuses. Celle qui fait un break d'un an pour se concentrer sur son combat intellectuel féministe a fait des déclarations fortes à New York lors du lancement de la semaine artistique HeForShe, campagne de solidarité entre les deux sexes. Lors d'une conversation avec Forest Whitaker qui s'est tenue le 8 mars, Journée internationale des droits de la femme, l'héroïne d'Harry Potter a souligné la discrimination de traitement que subissaient les stars de sexe féminin.
"Je me souviens de mon 18e anniversaire, je sortais d'une fête organisée pour moi et des photographes étaient allongés sur le sol, en train d'essayer de voir sous ma jupe. Ces photos ont été publiées en 'une' des tabloïds anglais le lendemain. Si elles avaient été publiées 24 heures plus tôt, elles auraient été illégales, mais parce que je venais d'avoir 18 ans, elles étaient légales."
La jeune femme ajoute ensuite que ses partenaires dans Harry Potter, Daniel Radcliffe et Rupert Grint, n'ont jamais eu à subir de tels comportements de la part de paparazzi : "Manifestement, Dan et Rupert ne portent pas de jupes mais ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres de ma transition vers l'âge adulte qui a été traitée très différemment par les tabloïds par rapport à mes collègues masculins."
La jeune ambassadrice de bonne volonté pour l'ONU Femmes pèse ses mots lorsqu'elle parle de ce sujet qu'elle le maîtrise sur le bout des doigts. Ainsi, en interview pour Esquire, elle a souhaité montrer que ce qu'elle a vécu en termes de harcèlement sexuel est le lot d'innombrables autres femmes, anonymes : "On m'a donné une tape sur les fesses alors que je sortais d'une pièce, des hommes m'ont effrayée alors que je rentrais chez moi, on m'a suivie dans la rue. Je ne parle pas souvent de tout cela car, venant de moi, ça prend des proportions médiatiques importantes et je ne veux pas qu'on ne parle que de moi. Car la plupart des femmes subissent cela aussi."
L'amie de l'influente Malala Yousafzai n'a pas peur du mot "féminisme" et compte bien le promouvoir au maximum pour améliorer la condition de la femme dans le monde entier, comme elle le clamait dans Esquire : "Dites que je suis une diva, une féminazi, dites que je suis difficile, appelez-moi 'féministe n°1', vous pouvez me donner n'importe quel surnom, cela ne m'empêchera pas d'essayer d'oeuvrer pour le meilleur et de faire en sorte que les choses s'améliorent." Et l'on peut être sûr que son amoureux, William "Mack" Knight, la soutient dans sa lutte, répondant aux préceptes de HeForShe ("Lui pour elle").