Mouloud Achour a eu le plaisir de recevoir sur le plateau de son émission Le Gros Journal le 30 novembre la réalisatrice Emmanuelle Bercot. Aussi talentueuse devant la caméra – elle a décroché le prix d'interprétation à Cannes pour Mon roi – que derrière (La Tête haute, Elle s'en va et aujourd'hui La Fille de Brest...), l'artiste a retrouvé le présentateur de Canal+ dans l'enceinte de la Fémis, l'école nationale supérieure des métiers de l'image et du son, où elle a été formée. Elle n'a pas caché son émotion et ses larmes, submergée par les souvenirs d'une période qu'elle a beaucoup aimée.
"Si je n'étais pas passée par cette école, je ne serais pas votre invitée aujourd'hui, je pense que je n'aurais jamais fait de films, je n'aurais jamais fait de cinéma", a confié, émue, Emmanuelle Bercot en revenant sur "un moment de sa vie extrêmement important et inoubliable" : "Plein d'envie, d'espoir, et qu'on sait qu'on a choisi un métier qui est difficile. On rigole énormément, on ne dort pas, on ne mange pas. On ne fait que s'amuser, tourner, écrire, parler des films, aller au cinéma, il y avait une espèce d'émulation."
Emmanuelle Bercot admet s'être aujourd'hui quelque peu embourgeoisée dans le "système". Toutefois, son dernier bébé est un film fort qui dénonce le pouvoir des grands laboratoires et l'élitisme social parisien, tout en braquant les projecteurs sur les véritables héros de la société. La Fille de Brest revient sur le travail impressionnant du médecin Irène Frachon et de ses collaborateurs pour alerter les pouvoirs publics et l'opinion sur le danger du Médiator, médicament des laboratoires Servier utilisé également comme coupe-faim. Pour le premier rôle, elle a choisi, sur les conseils de son amie Catherine Deneuve, la Danoise Sidse Babett Knudsen, César du meilleur second rôle pour L'Hermine. Une comédienne lumineuse et déterminée, à l'image de la femme qu'elle incarne.
La Fille de Brest, en salles depuis le 30 novembre