Dimanche 8 juillet 2018, dans une lettre ouverte publiée dans le JDD, Emmanuelle Seigner a dénoncé "l'insupportable hypocrisie" de l'Académie américaine qui lui proposait de rejoindre ses rangs après avoir radié son mari en mai dernier. "Cette Académie pense probablement que je suis une actrice suffisamment arriviste, sans caractère, pour oublier qu'elle est mariée depuis vingt-neuf ans avec l'un des plus grands metteurs en scène. Je l'aime, c'est mon époux, le père de mes enfants. On le rejette comme un paria et d'invisibles académiciens pensent que je pourrais 'monter les marches de la gloire' dans son dos ? Insupportable hypocrisie !", avait clamé l'actrice, mariée à Roman Polanski depuis 1989.
Les propos d'Emmanuelle Seigner ont largement été commentés dans les heures qui ont suivi. Parmi les nombreuses réactions, la plus surprenante nous vient de Samantha Geimer... la victime du cinéaste franco-polonais qui l'avait droguée puis violée à l'issue d'une séance photo en 1977 (elle avait 13 ans à l'époque).
Sur Twitter, Samantha Geimer a pris la défense de l'épouse de son bourreau. "Emmanuelle est une femme intègre et une féministe qui ne sait que trop bien comment la corruption de la cour a souillé nos vies et nos familles", écrit-elle, avant de blâmer Gloria Allred (célèbre avocate du droit des femmes) et le LA County DA's Office qui "sollicitent des nouvelles victimes tandis qu'ils refusent d'enquêter sur la faute professionnelle comme le demandait fortement la cour d'appel".
Sur Instagram, Emmanuelle Seigner a salué la démarche de Samantha Geimer, la remerciant chaleureusement d'avoir pris son parti et celui de Polanski.