Emmanuelle Seigner lors de la cérémonie des César en février 2011© Abaca
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Pour Emmanuelle Seigner, tout a commencé à 14 ans, lorsqu'un photographe la repère au jardin du Luxembourg. Elle se retrouve devant l'objectif de Dominique Issermann pour le parfum Cristalle de Chanel. Aujourd'hui, elle s'est affirmée comme comédienne, se démarquant de l'ombre puissante de son époux, Roman Polanski. Pour TéléObs, elle revient sur son parcours, avec des anecdotes croustillantes.
Emmanuelle Seigner aurait pu lancer sa carrière au cinéma avec Marche à l'ombre, quand elle avait 15 ans. Le réalisateur Michel Blanc choisit au final Sophie Duez, mais elle garde une souvenir amusé du casting : "Lorsque nous faisions des essais, j'avais le fou rire dès que Gérard Lanvin ouvrait la bouche. Plus petit que moi, on l'avait perché sur un plot, et je le trouvais ridicule. Bref, aujourd'hui, lorsqu'il me croise, Lanvin ne me dit jamais bonhour. Je paie encore mon insolence." A moins qu'il ne se souvienne plus d'une histoire qui date du début des années 1980 ?
L'actrice affirme son caractère au cours de cet entretien, expliquant que la déception de ne pas avoir été prise ne l'a pas traumatisée : "Je m'en foutais. Je suis donc retournée à mes séances photos. Ça m'allait très bien : je gagnais un maximum d'argent en un minimum de temps, j'étais vénale [elle éclate de rire] ! Partisane du moindre effort. Ma paresse prenait très facilement le dessus."
Cependant, elle garde en mémoire une image bien moins amusée de Jean-Luc Godard, qui l'a dirigée dans Détective : "Le premier jour déjà, il a voulu que je sois seins nus. A un moment donné, je lui ai dis stop. Il a interrompu le tournage pendant trois jours et, à son retour, il m'a lancé : 'Tu as gagné le droit de garder ta culotte.' Dans une de ses interviews, il a ensuite raconté qu'il me promettait une grande carrière dans les films de cul, qu'il m'avait engagée pour ma plastique et que j'étais complètemente nulle. Il s'est montré horrible avec moi."
Les mots sympathiques, elle les garde pour Johnny Hallyday, héros de Détective : "Il était très gentil et m'a engagée pour tourner dans un de ses clips, diffusé dans ses concerts. Je lui jetais une rose. Je crois d'ailleurs, que ça n'enchantait pas complètement Nathalie Baye. [Elle rit]"
Son ton est toujours provocateur mais Emmanuelle Seigner dit avoir mûri : "[Pour le film Frantic de son bien-aimé Roman Polanski], ils ont utilisé le côté innoncent mais complètement effronté que je pouvais avoir à l'époque. Je trimbalais alors une forme d'inconscience qui m'a quittée, il y a deux ans seulement, avec l'arrestation de Roman par la justice suisse. Vous allez me dire, il était temps."
Emmanuelle Seigner cite aussi Cyrano, dont elle a passé les essais et dans lequel elle n'a pas joué, précisant que le réalisateur Jean-Paul Rappeneau la voulait vraiment. Et si elle devait citer un film qui lui a permis d'obtenir le statut d'actrice, elle dirait : Place Vendôme de Nicole Garcia en 1998. Finalement, elle termine en musique, expliquant que la liberté que lui apporte le fait de chanter [son dernier album, Dingue, est sorti en 2010] a fini par détendre la comédienne qu'elle était.
La comédienne sera prochainement à l'affiche des réalisations de Jean-Pierre Améris (L'homme qui rit), Stéphane Brizé (Quelques heures au printemps) et François Ozon (Dans la maison).
Retrouvez l'intégralité du portrait dans TéléObs du 18 août.
Emmanuelle Seigner aurait pu lancer sa carrière au cinéma avec Marche à l'ombre, quand elle avait 15 ans. Le réalisateur Michel Blanc choisit au final Sophie Duez, mais elle garde une souvenir amusé du casting : "Lorsque nous faisions des essais, j'avais le fou rire dès que Gérard Lanvin ouvrait la bouche. Plus petit que moi, on l'avait perché sur un plot, et je le trouvais ridicule. Bref, aujourd'hui, lorsqu'il me croise, Lanvin ne me dit jamais bonhour. Je paie encore mon insolence." A moins qu'il ne se souvienne plus d'une histoire qui date du début des années 1980 ?
L'actrice affirme son caractère au cours de cet entretien, expliquant que la déception de ne pas avoir été prise ne l'a pas traumatisée : "Je m'en foutais. Je suis donc retournée à mes séances photos. Ça m'allait très bien : je gagnais un maximum d'argent en un minimum de temps, j'étais vénale [elle éclate de rire] ! Partisane du moindre effort. Ma paresse prenait très facilement le dessus."
Cependant, elle garde en mémoire une image bien moins amusée de Jean-Luc Godard, qui l'a dirigée dans Détective : "Le premier jour déjà, il a voulu que je sois seins nus. A un moment donné, je lui ai dis stop. Il a interrompu le tournage pendant trois jours et, à son retour, il m'a lancé : 'Tu as gagné le droit de garder ta culotte.' Dans une de ses interviews, il a ensuite raconté qu'il me promettait une grande carrière dans les films de cul, qu'il m'avait engagée pour ma plastique et que j'étais complètemente nulle. Il s'est montré horrible avec moi."
Les mots sympathiques, elle les garde pour Johnny Hallyday, héros de Détective : "Il était très gentil et m'a engagée pour tourner dans un de ses clips, diffusé dans ses concerts. Je lui jetais une rose. Je crois d'ailleurs, que ça n'enchantait pas complètement Nathalie Baye. [Elle rit]"
Son ton est toujours provocateur mais Emmanuelle Seigner dit avoir mûri : "[Pour le film Frantic de son bien-aimé Roman Polanski], ils ont utilisé le côté innoncent mais complètement effronté que je pouvais avoir à l'époque. Je trimbalais alors une forme d'inconscience qui m'a quittée, il y a deux ans seulement, avec l'arrestation de Roman par la justice suisse. Vous allez me dire, il était temps."
Emmanuelle Seigner cite aussi Cyrano, dont elle a passé les essais et dans lequel elle n'a pas joué, précisant que le réalisateur Jean-Paul Rappeneau la voulait vraiment. Et si elle devait citer un film qui lui a permis d'obtenir le statut d'actrice, elle dirait : Place Vendôme de Nicole Garcia en 1998. Finalement, elle termine en musique, expliquant que la liberté que lui apporte le fait de chanter [son dernier album, Dingue, est sorti en 2010] a fini par détendre la comédienne qu'elle était.
La comédienne sera prochainement à l'affiche des réalisations de Jean-Pierre Améris (L'homme qui rit), Stéphane Brizé (Quelques heures au printemps) et François Ozon (Dans la maison).
Retrouvez l'intégralité du portrait dans TéléObs du 18 août.