Frédéric Lopez était de retour ce 7 janvier 2024 sur France 2 pour Un dimanche à la campagne. Pour l'occasion, ce sont, à nouveau trois personnalités qui ont été invitées à passer un moment suspendu dans un décor champêtre et paisible. Ce dimanche, le journaliste recevait donc Ahmed Sylla, Marie-Claude Pietragalla ainsi qu'Elisa Tovati pour évoquer leurs parcours respectifs et les événements, parfois douloureux, qui ont marqué leurs vies. La danseuse se souvenait, par exemple, de son rôle de Kitri dans le ballet Don Quichotte en décembre 1990. "Quand on te donne une chance, tu te dis qu'il ne faut pas la louper", débutait-elle. Puis de poursuivre : "Trois semaines avant, je me fais un claquage au mollet. Je me dis : 'Soit je ne danse pas et donc peut-être que je ne serai jamais nommée étoile, soit je fais tout ce qu'il faut' pour danser".
Elle parvient à tourner les trente-deux fois sur la même jambe et donc sur son mollet... "Je ne savais même plus comment je m'appelais, c'était terrible", se souvenait Marie-Claude Pietragalla. Ses efforts ont finalement payé comme elle le confiait : "Je le [Patrick Dupond, ndlr] vois entrer en scène avec le grand directeur de l'Opéra et qui annonce la nomination. De ce petit rat, je suis arrivée nommée par Patrick Dupond danseuse étoile de l'Opéra". Elisa Tovati , quant à elle, s'est remémoré un bien triste souvenir : celui de l'histoire de sa famille. L'actrice et chanteuse racontait avoir eu très tôt une forte pression sur les épaules. Alors qu'elle n'est pas l'aînée de la famille, elle se retrouve quand même dans le rôle de la grande soeur, dans celui de la confidente, celle à qui l'on dit tout mais qui ne dit rien.
Dans le grenier de la maison d'Un dimanche à la campagne, celle qui a tourné au côté de Javier Bardem se souvenait que tout le "gros poids" qui a été placé sur ses épaules lui a permis de "justifier [son] existence, être là pour quelque chose, servir à quelque chose, être utile". Elle expliquait ensuite avoir ressenti une certaine "pression" en raison de la tragique histoire de sa famille dont une grande partie a été déportée et tuée durant la Seconde Guerre mondiale. Elisa Tovati précisait qu'elle voulait bien faire afin "qu'ils ne soient pas tous partis pour rien". La comédienne se souvenait des confidences de sa grand-mère qui n'avait jamais échangé sur le sujet pas même avec sa propre fille, la mère de l'actrice.
"Les tortures, les viols, la guerre, les meurtres et les conditions de vie atroces dans les camps de concentration", citait la maman de Joseph pour parler des sujets abordés par sa grand-mère. Elle ajoutait : "Ils ont tu cela pendant des années car personne ne les croyait quand ils sont rentrés de guerre. Le fait que ma mère soit née comme une miraculée a fait qu'elles n'ont pas réussi à échanger et puis moi, j'ai été là au bon moment pour recueillir les témoignages". "J'ai posé des questions (...) pourquoi ce tatouage, pourquoi cette cicatrice, pourquoi elle n'a eu qu'un enfant, pourquoi on n'a pas de famille...", justifiait l'actrice concernant le fait qu'elle n'était qu'une petite-fille quand sa grand-mère lui a raconté les atrocités vécues. Elle concluait en regrettant le fait que certains humains soient "des bêtes".