Ses prises de parole ne laissent personne indifférent, Enora Malagré est l'une des valeurs montantes de la petite lucarne. À l'occasion de la diffusion du 3e prime time de son émission Derrière le poste sur D8, la jolie blonde de 34 ans s'est confiée à nos confrères de 20 minutes et est revenue sur son conflit ouvert avec Guillaume Pley ainsi que sur la misogynie dont souffrent selon elle les animatrices en France.
Tout d'abord, concernant les propos virulents de l'animateur de Rising Star (M6) - qu'elle n'a pas hésité à égratigner à plusieurs reprises dans Touche pas à mon poste -, Enora a répondu : "C'était des attaques très personnelles, très vulgaires. Et c'était misogyne. J'ai eu beaucoup d'appels d'animatrices et d'animateurs de M6. Ils étaient désolés. Et je crois que c'est compliqué pour la chaîne M6 d'assumer un animateur qui tient de tels propos."
De manière plus générale, cette misogynie, Enora Malagré la regrette vivement. Selon elle, les animatrices françaises sont sous-exploitées et personne n'ose les mettre vraiment en avant. Un constat qu'elle oppose aux États-Unis où Oprah Winfrey et Ellen DeGeneres sont des poids lourds de la télévision malgré le fait que la première soit noire et la seconde homosexuelle. "En France, cela arrivera quand les poules auront des dents et ça donne envie de pleurer. Heureusement il y a eu Christine Bravo. Nous nous engouffrons dans le chemin qu'elle a gentiment tracé. Il n'y a pas assez de femmes à la télé même si heureusement il y a des Karine Le Marchand, Alessandra Sublet et Maïtena Biraben que je trouve formidables", a-t-elle expliqué avant d'ajouter avec force : "Je fais de la télé et c'est un vieux métier, dans un vieux pays, machiste et poussiéreux. Regardez Sandrine Quétier, Estelle Denis ou Faustine Bollaërt, à chaque fois, on leur colle un mec. Combien de nénettes ont le droit à leur prime à elles seules ? Tout cela manque cruellement de modernité, on est très immobile."