Eugenie Bouchard est la nouvelle petite bombe du tennis mondial. Ultradouée, physique de rêve, sourire charmeur, la Canadienne est suivie partout dans le monde par une armée de supporters, la fameuse Genie Army. Une armée qui n'a pas apprécié la requête d'un journaliste australien lors de l'Open d'Australie. Une demande jugée sexiste...
Nike a prévu pour ses athlètes sous contrat une nouvelle collection de vêtements dans le cadre de la levée australienne du Grand Chelem qui se dispute actuellement du côté de Melbourne. Du fluo. Un vert tirant sur le jaune et du rose qui se superposent. Si bien qu'un journaliste local, Ian Cohen, n'hésite pas à demander aux femmes de "tournoyer" devant lui pour faire admirer leur tenue.
Ce mercredi 21 janvier, Eugenie Bouchard, 20 ans à peine, n'a fait qu'une bouchée de la pauvre Kiki Bertens, battue 6-0 6-3 en moins d'une heure. À l'issue du match, Ian Cohen réalise son interview, avant de demander à la gagnante si elle peut donc "tournoyer" pour faire admirer cette tenue flashy qui semble réussir aux athlètes sous contrat avec la marque Nike. Prise au dépourvu, légèrement gênée, Eugenie Bouchard demande : "Tournoyer, comme faire une pirouette ?" Et la jeune femme de s'exécuter, avant de cacher son visage dans ses mains.
Cette requête a suscité un grand nombre de réactions sur les réseaux sociaux, qualifiée de sexiste par beaucoup d'internautes qui ont ainsi noté que jamais il n'était demandé aux hommes de tournoyer. Devant la levée de boucliers et la déferlante de critiques, la chaîne Channel 7 qui retransmettait le match, et dont le journaliste portait un micro frappé du logo, a tenu à se désolidariser de l'interview, tout en assurant qu'elle n'avait jamais diffusé la séquence, malgré les images prouvant le contraire.
Interrogée en conférence de presse, Eugenie Bouchard a minimisé la chose : "C'était vraiment inattendu. Je veux dire, ouais... je ne sais pas. Un vieux mec qui te demande de tournoyer, c'était drôle." Mais visiblement, Serena Williams n'a pas trouvé ça aussi amusant. Après son match du second tour mardi, et face aux journalistes, elle a exprimé quelques réserves bien compréhensibles : "Un consultant m'a demandé de tournoyer. Je ne demanderais pas à Rafa ou Roger de tournoyer. Savoir si c'est sexiste ou non, je ne sais pas. Je ne peux pas répondre à ça. Je n'avais pas vraiment envie de tournoyer parce, vous savez, je n'ai pas besoin d'attention supplémentaire. Mais oui, ça allait."
Une nouvelle affaire de sexisme dans le monde du tennis après les commentaires jugés déplacés d'un journaliste de la BBC à propos Marion Bartoli le jour de sa victoire à Wimbledon. Il avait assuré en direct que la Française n'était "pas un canon", suscitant un tollé qui était remonté jusqu'au sommet de l'État...