TF1, dont l'affaire du faux témoignage diffusé au journal de 13h le 23 juin dernier - une attachée de presse du conseil général des Alpes-Maritimes (UMP) se faisait passer pour une mère en difficulté -, a fait grand bruit, vient d'être mise en demeure par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel.
Selon l'AFP, la chaîne, auditionnée dès le 30 juin par le CSA, a été "mise en demeure de respecter le principe de rigueur dans le traitement de l'info ainsi que celui de l'adéquation entre le contexte dans lequel des images ont été recueillies et le sujet qu'elles viennent illustrer." La décision du CSA a été prise le 6 juillet.
Souvenez-vous, dans le cadre du journal de Jean-Pierre Pernaut avait été diffusé le témoignage d'une mère qui exprimait sa "détresse face à l'absentéisme de son enfant" et son "soulagement de voir son désarroi pris en charge par le dispositif" du contrat de responsabilité parentale (CRP). Cette jeune femme n'était autre qu'Audrey Bel, l'attachée de presse d'Eric Ciotti, président (UMP) du conseil général des Alpes-Maritimes à l'origine du fameux contrat de responsabilité parentale. Qui plus est, elle n'est pas du tout mère de famille !
Suite à la révélation de la supercherie dans les heures qui ont suivi, cette dernière avait démissionné du conseil général. Jean-Pierre Pernaut avait dû présenter ses excuses aux téléspectateurs quelques jours après la diffusion de ce reportage erroné.
Les auteurs du fameux reportage, deux journalistes de la société NMTV, filiale de Nice Matin, qui assure la correspondance de TF1 dans la région, ont quant à eux "quitté l'entreprise", après avoir été mis à pied.