Ardemment attendues, les vacances de Felipe VI d'Espagne sont vite consommées : une semaine après son arrivée à Majorque avec ses filles Leonor et Sofia, le souverain prenait une dernière fois la mer ce samedi 8 août 2014 à la barre du voilier Aifos affrété par la Marine espagnole, pour disputer l'ultime manche de la 34e Copa del Rey.
Pour son troisième jour consécutif de course dans la baie de Palma de Majorque lors de ce rendez-vous phare du calendrier nautique qu'il ne manquerait pour rien au monde, Felipe pouvait compter sur le soutien entier des trois femmes de sa vie. Encouragé les deux jours précédents par sa soeur l'infante Elena, supportrice assidue depuis le pont du yacht royal (le Somni) avec ses enfants Felipe et Victoria (ainsi que, vendredi, la reine Sofia) et équipée comme une photographe professionnelle, le champion de la famille royale s'est présenté samedi matin vers 10h15 au Club royal nautique accompagné de son épouse Letizia, qui conduisait la Ford familiale, et de leurs deux adorables filles, Leonor, princesse des Asturies, et l'infante Sofia.
La présence en ces lieux de l'héritière du trône, âgée de 9 ans, et de sa petite soeur, 8 ans, constituait un véritable événement, et pas seulement parce qu'il s'agissait de leur seconde apparition des vacances, après la séance photo organisée avec la presse en début de semaine au palais Marivent, résidence privée du monarque... Ce jour-là, un journaliste n'avait pas manqué de questionner l'état de l'intérêt des jeunes demoiselles pour la voile, passion notoire de leur papa mais également de tous leurs cousins et cousines, qui effectuent chaque été (ce fut encore le cas cette année) un stage de voile à l'école Calanova, sur le port olympique de Palma de Majorque. Felipe, champion d'Espagne en 1989 et 1990 dans la classe Soling (voilier à trois équipiers), 5e au championnat du monde 1990 et 6e toujours dans la même catégorie lors des Jeux olympiques de Barcelone 1992, où il était porte-drapeau de la délégation de son pays, avait botté en touche, estimant que la décision leur appartenait. Et Leonor avait manifesté son sentiment par un haussement d'épaules et une petite moue assez éloquents... Une croix sur la relève ?
Contre toute attente, Leonor et Sofia se sont pourtant montrés samedi matin beaucoup plus intéressées. Il faut dire qu'une fois passées les salutations cordiales avec l'amiral Jaime Rodríguez-Toubes, équipier de Felipe à bord d'Aifos, et avec le président et le vice-président du Club nautique, puis la visite des locaux, elles ont été invitées à découvrir le Corel 45 à bord duquel leur papa s'éclate tant ces derniers jours ! Mignonnes en mini-short et munies de lunettes de soleil miroir, elles ont rejoint le pont sans (trop d') hésitation et se sont même engouffrées en bas, dans la cabine, tandis que Letizia restait en haut. Toutes trois ont ensuite pris la pose au côté d'un Felipe radieux en polo floqué officiel, short nautique et espadrilles, histoire de bien montrer que les fillettes n'ont rien contre les bateaux.
Letizia, après avoir brillé lors du grand dîner officiel offert dans le décor fabuleux du palais de la Almudaina, se signalait par son pantalon blanc (légèrement transparent, au demeurant...) et son haut noir, flanqué du nom de l'écrivain Kafka, qu'elle s'est apparemment acheté pour quelques euros dans une modeste boutique de Salamanque, où est récemment décédé son grand-père Francisco Rocasolano - en raison des obsèques, elle était d'ailleurs arrivée à Majorque après Felipe et les filles.
La sortie familiale s'est achevée sur un déjeuner à la caféteria du Club nautique, puis l'heure est venue de laisser Felipe s'élancer une dernière fois en mer à bord d'Aifos. Mais pas sans un ultime encouragement plein de tendresse : on a pu ainsi voir Letizia embrasser son époux avant de repartir avec Leonor et Sofia à Marivent. Classé 18e et 27e dans les deux courses du jour après avoir fait 17e et 15e vendredi, le bateau de Felipe termine la compétition à une honorable 20e position (sur plus de 40 équipages engagés) dans sa catégorie. Ce samedi soir, il avait comme chaque année la plaisante mission de décerner les trophées.