Ayant hérité de la beauté de sa mère, la comédienne Clotilde Courau, Vittoria de Savoie se distingue avant tout avec sa personnalité solaire. La fille aînée d'Emmanuel-Philibert de Savoie, prince de Venise et de Piémont, a accepté de se livrer sur son illustre clan dans les colonnes de Madame Figaro.
A rappeler que son arrière-grand-père paternel Humbert II fut le dernier roi d'Italie jusqu'en 1946, date à laquelle la république italienne fut proclamée et la monarchie abolie, orchestrant ainsi l'exil de leur famille à l'étranger. Pourtant issue d'un milieu privilégié, Vittoria de Savoie apprécie les choses simples de la vie. Comme ses parents, la jeune femme qui fêtera ses 21 ans en décembre prochain, a fait de la discrétion une règle.
"Jusqu'à mes 18 ans, je détestais parler de monarchie", a reconnu la grande soeur de Luisa de Savoie. "Je pouvais me mettre en colère si on m'appelait princesse. Je ne me suis jamais considérée ainsi". C'est en 2020 que son grand-père Victor-Emmanuel de Savoie, duc de Savoie et prince de Naples, décédé cette année, a aboli la loi salique empêchant les femmes de prétendre au trône, lui permettant ainsi d'hériter de nouveaux titres. A noter que son descendant, Emmanuel-Philibert de Savoie a fait part de son intention d'abdiquer au profit de sa fille aînée.
Mais hors de question pour Vittoria de Savoie d'afficher des signes ostentatoires qui trahissent ses origines nobles. Si cette dernière a un fort intérêt pour la mode, celle qui a principalement grandi à Paris semble passionnée par le 7ème art. Son rêve ultime ? Prochainement intégrer l'Ecole supérieure d'art dramatique. Pour optimiser ses chances, celle qui s'est lancée dans des études de sciences politiques à Londres, s'est "inscrite à des cours de théâtre, de chant, de danse et de clown".
Je me suis offert ce stage avec mon argent
Se refusant à se reposer sur ses lauriers en plus d'être encouragée par sa maman, Vittoria de Savoie a pu se former au sein du légendaire Lee Strasberg Theatre and Film Institute : "J'étais fière car je me suis offert ce stage avec mon argent, celui que j'ai gagné avec le mannequinat et les petits boulots que j'ai pu exercer dans des pubs et des restaurants. Ma mère nous a toujours appris, à ma petite soeur Luisa, 18 ans, et à moi la valeur du travail". Un principe qui lui est également très cher.
"Ma chance a été que mon père épouse une mère comme la mienne, actrice, bosseuse, indépendante. Moi je ne me vois jamais comme une princesse", a souligné Vittoria de Savoie, en toute franchise. "Ce rang est honorifique. De plus, la monarchie italienne ayant été abolie en 1946, la question d'accéder un jour au trône ne se pose pas ! Il m'arrive d'accompagner mon père dans des déplacements officiels de bienfaisance, mais c'est tellement loin de ma réalité : je dois faire bonne figure et m'habiller en conséquence, alors que je ne me sens bien qu'en look extra large. Je suis un vrai garçon manqué". De franches confidences !