Adios Juan Carlos Ier... place à Felipe VI ! Après trente-huit ans de règne et une transition démocratique réussie, le roi d'Espagne âgé de 76 ans vient en effet d'annoncer qu'il abdiquait en faveur de son fils, lundi 2 juin, affaibli par de récents scandale et une santé fragile. Une nouvelle qui réjouit bon nombre d'Espagnols qui apprécient le profil du jeune et nouveau souverain de 46 ans, populaire et incarnant la modernité...
Un héritier parfaitement préparé
"Son objectif, son seul objectif, est de servir l'Espagne". Des années après les paroles de sa mère, la reine Sofia, Felipe d'Espagne va succéder à son père. Un rôle suprême pour lequel l'amoureux de la belle Letizia, s'est préparé depuis sa naissance à Madrid, le 30 janvier 1968, qui avait provoqué le malaise de son papa, tout heureux d'avoir un héritier. Etudes brillantes à l'étranger (une dernière année de lycée au Canada, master de relations internationales à l'Université de Georgetown de Washington), formation militaire à la fin des années 80, bilingue (il parle le français, l'anglais et même le catalan)... Le prince des Asturies est parfaitement taillé pour assurer la continuité de la monarchie parlementaire.
Felipe VI est d'autant plus prêt que son rôle n'a fait que grandir au fil du temps. Nommé à 9 ans, en 1977, prince des Asturies et officiellement héritier de la couronne, le petit blond de l'époque avait alors prononcé un discours devant le Parlement. En 1981, Felipe Juan Pablo Alfonso de Todos los Santos de Borbón y Grecia - de son nom complet - est le premier témoin de la tentative de coup d'Etat du colonel Antonio Tejero, qui fera de Juan Carlos le symbole ultime de la démocratie outre-Pyrénées. La reine Sofia avait expliqué que son époux avait appelé leur fils à ses côtés pour "le voir agir".
Un roi jeune, aimé et proche du peuple
En termes d'image, tous les voyants sont également au vert pour Felipe d'Espagne. Elégant, élancé - il mesure 1,98 m -, sportif - il a participé aux JO de Barcelone en 1992 dans l'équipe de voile espagnole - et moderne, n'hésitant pas à arborer une barbe bien taillée, le Prince des Asturies sait séduire, d'autant qu'il a toujours souhaité se montrer proche du peuple. Le futur roi - un des plus jeunes - aura été bien aidé dans sa tâche par son mariage en 2004 avec Letizia Ortiz, roturière, journaliste télé et divorcée, une première dans l'histoire de la monarchie espagnole qui va définitivement lui faire gagner une place particulière dans le coeur de ses compatriotes. Avec la belle future reine consort, celui qui fut l'un des héritiers les plus convoités aura deux filles Leonor (9 ans) et Sofia (7 ans). Le couple vit également loin du faste dans une belle demeure dans le parc du palais de la Zarzuela, près de Madrid.
Le blason de la famille royale à redorer
La transition avec Juan Carlos avait commencé à s'opérer depuis quelques années déjà. Depuis 2010, le futur souverain avait été amené à multiplier les sorties officielles en raison de la santé plus que fragile du roi. Son défi sera désormais de redorer le blason de la famille royale entaché par de multiples scandales ces dernières années - voyage de Juan Carlos au Botswana en 2012, affaire de corruption de l'infante Cristina et Iñaki Urdangarin - et dont la cote est tombée au plus bas dans un pays touché de plein fouet par la crise et un chômage qui frôle les 26%.