Par ces temps déjà difficiles avec le Bayern Munich (la défaite humiliante contre le PSG en Ligue des champions et le limogeage de l'entraîneur Carlos Ancelotti), Franck Ribéry n'avait pas besoin que cette vieille histoire ressorte. Et pourtant...
Agent de Mathieu Valbuena durant neuf ans, Christophe Hutteau publie un livre choc aux éditions Marabout, Mes secrets d'agent : Le grand roman du foot français. C'est dans cet ouvrage, avec lequel il veut prouver qu'agent ne rime pas avec escroc, que l'ancien correspondant de RTL et L'Équipe fait une révélation concernant Franck Ribéry. L'ailier gauche munichois a mis largement la main au portefeuille pour que son petit frère François, footballeur comme lui, ne reste pas sans club après la liquidation de celui de Calais. L'histoire embarrassante remonte à 2010.
À l'époque, Franck Ribéry contacte Christophe Hutteau par téléphone pour lui dire qu'il est "dans la merde pour son frère" et lui demander de l'aide. L'agent se tourne alors vers un club dans lequel il a pris l'habitude de recaser des joueurs, l'Aviron Bayonnais Football. Seul problème, bien qu'intéressé par François Ribéry, le club qui évoluait en National (l'actuel National 1, 3e niveau français) n'a pas les moyens d'augmenter son effectif et de recruter. Franck Ribéry a la solution : faire un "don" en l'échange de l'embauche de son petit frère, qui n'est pas au courant des arrangements qui se jouent en off. "Mon frère, pour bien vivre, a besoin de 2 500 euros par mois", un salaire auquel s'ajoutent le logement et les charges, soit un total de 40 000 euros pour une saison.
La révélation de l'information qui fait grand bruit hors des pelouses a été confirmée par Jean-Pierre Mainard, l'actuel dirigeant de l'Avrion Bayonnais Football. "Franck Ribéry avait effectivement payé le contrat fédéral de son frère, ce qui représentait entre 33 000 et 35 000 euros", indique-t-il dans le livre de Christophe Hutteau. Un joli "don" adressé par virement qui n'aura finalement pas permis à François Ribéry de jouer plus de trois matchs, notamment en raison d'une blessure.