François Cluzet n'oublie pas l'homme qui a assassiné la mère de son fils. Invité de l'émission On n'est pas couché diffusée samedi 30 septembre, l'acteur de 62 ans était venu faire la promotion du film de Nicolas Vanier L'École buissonnière (sortie le 11 octobre) lorsque Laurent Ruquier lui a proposé de se replonger dans son immense filmographie.
Avec humour et nostalgie, le comédien a livré plusieurs anecdotes sur ses souvenirs de tournage, se remémorant "la découverte fantastique d'Adjani" dans L'été meurtrier (1983), le "cadreur hors pair" qu'est Claude Zidi qui l'a dirigé dans Association de malfaiteurs (1987) ou bien encore sa "rencontre fantastique avec Depardieu et Balasko, deux immenses acteurs" avec lesquels il a joué en 1989 dans Trop belle pour toi.
C'est le souvenir de Marie, puisqu'elle est morte juste après...
Puis vint le moment de commenter le film de Samuel Benchetrit Janis et John, comédie déjantée qu'il avait tournée au côté de Marie Trintignant, son ex-compagne et mère de son fils Paul (aujourd'hui 24 ans). "J'ai adoré ça car c'était un film de dingue. Evidemment c'est le souvenir avec Marie puisqu'elle est morte juste après, assassinée par cet enc*lé de Cantat", a-t-il soudainement lancé, poussé par la colère et le souvenir douloureux de la mort de l'actrice.
Avec maîtrise, l'acteur a poursuivi sa réponse en évoquant des souvenirs joyeux qui ont fait apparaître un sourire. "C'est un souvenir fantastique pour moi parce que je me prenais pour John Lennon. C'était le rôle de ce ringard d'acteur qui d'un seul coup endosse l'habit de John Lennon, et Benchetrit est un super metteur en scène", a-t-il conclu.
En 2003, Marie Trintignant était brutalement décédée suite aux violents coups infligés par Bertrand Cantat, qu'elle fréquentait depuis plusieurs mois. Condamné à huit ans de prison, le musicien avait été placé sous contrôle judiciaire jusqu'en juillet 2011, date à laquelle sa peine a été purgée. En juin 2015, François Cluzet avait déjà fermement affirmé dans l'émission Thé ou Café qu'il ne pardonnerait jamais. "Il a enlevé sa mère à mon fils en lui portant plusieurs coups mortels. (...) Après cette tragédie, dans les années 2000, je me suis beaucoup investi dans les associations de femmes battues. (...) Comment un gars de 1,85 mètre a-t-il pu frapper Marie, qui ne pesait que 50 kg ? J'aimais beaucoup cette femme. J'ai eu un fils avec elle", avait-il déclaré à l'époque.