Au coeur de l'affaire qui secoue le Landerneau de l'Élysée, un appartement où François Hollande retrouvait Julie Gayet pour des nuits passionnées quand la pauvre Valérie Trierweiler ne se doutait de rien (?) au palais de l'Élysée, attendant patiemment le retour de l'être aimé. Un petit nid d'amour qui a véhiculé pas mal de fantasmes ces derniers jours, au point de provoquer la colère de son propriétaire.
Le propriétaire de l'appartement "choqué"
Appartement lié à la mafia corse, prêté à François Hollande par l'épouse d'un grand patron du CAC 40, où des personnalités de la Ve République aimaient à se retrouver pour leurs affaires sensibles et personnelles... Toutes ces rumeurs ont été balayées d'un revers de la main ce lundi 13 janvier par son propriétaire, Jean-Pierre Discazeaux, un ancien commerçant de 71 ans retraité et aujourd'hui installé à Biarritz. "Je suis extrêmement choqué de tout ce qu'on peut dire sur moi : que je serais un ancien mafioso, un patron du CAC 40 ou que l'appartement que j'ai habité était un bordel", confie à l'AFP celui qui a occupé les lieux quarante ans durant, de 1962 à 2003, et qui menace de "prendre les mesures nécessaires" avec son avocat "si tout cela continue".
Le fantasme de la mafia corse
Aujourd'hui, l'appartement est depuis trois ans loué par la comédienne Emmanuelle Hauck, par l'intermédiaire d'un cabinet de gestion immobilière. "Il n'y a jamais eu aucun problème avec cette charmante dame", précise le propriétaire. Alors, pourquoi toutes ces rumeurs qui rattachent l'appartement à la mafia corse ? L'actuelle locataire est l'ex-épouse du comédien star de la série Mafiosa, Michel Ferracci, dont le nom apparaît sur la boîte aux lettres, comme le révélait Mediapart, allant jusqu'à dire que l'appartement était au nom de l'acteur. Ce dernier, condamné en novembre 2013 à dix-huit mois de prison avec sursis dans l'affaire des détournements de fonds du cercle de jeux Le Wagram, s'est expliqué sur le site Internet de L'Express.
"Je n'ai jamais habité cet appartement. Je ne l'ai jamais loué. Et je n'en ai bien sûr jamais été propriétaire. Il est occupé depuis trois ans par la mère de mes enfants. Si Mediapart s'était donné la peine de vérifier son information, ils se seraient aperçus que pour le louer, mon ex-compagne est passée par une agence immobilière. Et si mon nom apparaît sur la boîte aux lettres, c'est que mes enfants portent le même nom que moi. Enfin, si mon nom apparaît dans les Pages blanches, cela s'explique aisément : j'avais pris, il y a huit ans, un abonnement pour une Freebox que je n'ai pas résilié et que mes enfants ont fait suivre dans leur nouveau logement", a ainsi confié le compagnon d'Emilie Dequenne.
Autre nom lié au grand banditisme corse, celui de François Masini, le compagnon d'Emmanuelle Hauck. L'homme a été abattu en Corse au Sud à Bastia en mai 2013 et il était pour certains lié de très près au gang de la Brise de Mer. François Hollande savait-il tout cela ? "Je ne peux pas croire qu'il n'ait pas été au courant", assure un proche.
La sécurité du président en question
Comment Julie Gayet a-t-elle obtenu cet appartement situé à 165 mètres du palais de l'Élysée ? "[Emmanuelle Hauck] a fréquenté le même cours de théâtre que Julie, il y a une vingtaine d'années. Elles se sont retrouvées, il y a quatre ou cinq ans, alors que leurs enfants fréquentaient la même école. À la même époque, elles jouaient aussi ensemble au théâtre", explique une proche de Julie Gayet.
Autre question déjà évoquée sur Purepeople, la sécurité du président. Le Parisien, qui a interrogé un policier, révèle qu'en général, la procédure veut qu'un logement soit "dépoussiéré" lors de la venue d'une personnalité. Comprenez, l'intervention de démineurs, de maîtres chiens ou de techniciens capables de détecter micros et caméras cachés. L'appartement d'Emmanuelle Hauck l'a-t-il été ? La question reste pour l'instant sans réponse. D'autant plus que François Hollande se déplaçait avec une garde rapprochée très limitée, de cinq personnes selon Le Parisien. Bien loin des 63 policiers et gendarmes du Groupe de sécurité de la Présidence de la République, le fameux GSPR, qui assure habituellement ses déplacements. Un groupe qui ne dépend de personne, pas même du ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Et toujours selon Le Parisien, même la patronne du GSPR n'était pas au courant des escapades nocturnes de François Hollande, seul décisionnaire au final concernant sa sécurité, à l'inverse des États-Unis, où Barack Obama doit se soumettre aux décisions des membres du Secret Service. Pour un spécialiste de la sécurité des chefs d'État, le constat est clair : "Là, cela relève de l'amateurisme..."