On la savait férue d'astrologie, admiratrice de son fils Thomas Dutronc et fan de la voix de Camélia Jordana, voilà que Françoise Hardy se dévoile amoureuse... de botanique. Elle est même prête à monter au créneau quand il le faut. C'est le cas aujourd'hui pour s'opposer au projet d'extension du tournoi de Roland-Garros.
Vous le savez sans doute, le célèbre tournoi du grand chelem est à l'étroit dans son site historique de la porte d'Auteuil. Plutôt que de perdre ce rendez-vous international, au profit d'autres villes candidates comme Versailles, la ville de Paris a proposé à la Fédération nationale de tennis d'étendre le tournoi, le temps de la compétition, sur une partie des serres d'Auteuil. Sans toucher aux serres classées, le projet implique la destruction d'une partie des serres chaudes à la renommée internationale, dont seulement une partie serait reconstituée.
Pour protester contre cette proposition, rapporte Le Parisien, Françoise Hardy a accepté de présider le comité de soutien des opposants et a écrit au maire de Paris, Bertrand Delanoë : "Cher Bertrand, je ne peux croire que l'on mette en péril un pur joyau de notre patrimoine qui représente tant de travail, de talent et d'amour de la part des jardiniers qui s'en sont occupés depuis si longtemps. Il m'est tout aussi difficile d'imaginer que ce soit un maire de gauche qui commette un tel sacrilège - car c'en est un à mes yeux et à ceux des quelque vingt mille signataires de la pétition." Pour Agnès Popelin, de la Coordination pour la sauvegarde du bois de Boulogne, Françoise Hardy "a compris le danger que représente le projet de la maire de Paris." L'académicien Erik Orsenna est également signataire de cette pétition.
Du côté de la mairie, on souligne que l'activité des serres sera "simplement un peu réduite" et une partie de ses richesses pourrait rejoindre le Parc floral du XIIe arrondissement. Un premier avis positif a été rendu par la commission départementale des sites, composée d'élus, de représentants de l'État, de personnes qualifiées et d'associations. Le mot de la fin appartient à la Fédération française de tennis.