Ils ont formé un duo de légende, un couple iconique, parfois complexe. Quand elle fredonnait Le temps de l'amour, sur une musique composée par Jacques Dutronc, Françoise Hardy avait le coeur qui battait la chamade pour le chanteur au cigare. Les deux artistes ont grandi, évolué ensemble. In love de 1967 à 1987, ils ont fini par se séparer... mais n'ont jamais divorcé. Pour toujours, il sera l'homme de sa vie, celui avec lequel elle a tissé un lien indestructible. D'autant qu'ils ont, comme vous le savez, eu un fils ensemble.
Jacques m'a rendue aussi malheureuse qu'heureuse
"Je dois à Jacques et à Thomas les plus belles années de ma vie, explique-t-elle dans les colonnes du magazine Paris Match. Jacques m'a rendue aussi malheureuse - sans le vouloir - qu'heureuse, et Thomas m'a rendue tout le temps heureuse, ce qui ne m'a pas empêchée de m'inquiéter pour lui. C'est une chance exceptionnelle d'avoir deux êtres comme eux dans sa vie." Aujourd'hui, Jacques Dutronc est en couple avec son ancienne maquilleuse, Sylvie Duval, qu'il a rencontrée en 1997. Françoise Hardy est seule, isolée dans une tour d'ivoire, luttant contre la maladie. Mais leur entente reste cordiale, sincère, humaine.
Son besoin d'être libre, de s'amuser ailleurs
Ils ont souvent travaillé ensemble. C'est en pensant à lui qu'elle a signé le titre sublime Message personnel, avec Michel Berger. Les textes de Françoise Hardy sont justement compilés dans un ouvrage allègrement commenté par l'artiste intitulé Chansons sur toi et nous, paru le 10 mars 2021 aux éditions des Equateurs. "Notre relation a commencé en septembre 1967, et ça faisait plusieurs mois que je désespérais que quelque chose se passe jamais entre nous, précise-t-elle en faisant la promotion de son livre. Mais Jacques Dutronc n'a pas été un mentor. Quelle drôle d'idée ! Mes textes sont devenus meilleurs, mais ont continué de tenter de sublimer une relation qui s'est vite avérée douloureuse, elle aussi, du fait de ma personnalité peu sûre d'elle, anxieuse, trop en demande, et de son insaisissabilité à lui, de son besoin d'être libre, de s'amuser ailleurs..."
Retrouvez l'interview de Françoise Hardy dans le magazine Paris Match, n° 3750 du 18 mars 2021.