360 pages en guise d'exécutoire. Amoureux de la culture dans toutes ses déclinaisons, Frédéric Mitterrand a repris la plume pour évoquer un sujet qu'il ne connaît que trop bien : lui.
À l'occasion de la sortie de Mes regrets sont des remords publié aux éditions Robert Laffont le 3 novembre – une succession de souvenirs qu'il n'arrive pas à laisser au passé –, l'écrivain détaille dans L'Express la liste de tout ce qu'il n'aurait pas dû faire. Frédéric Mitterrand y évoque notamment un projet cinématographique en particulier, lorsqu'il se trouvait à la tête des cinémas Olympic dans les années 70.
"Je regrette ce film pornographique trash, à la Warhol, que j'ai tourné en une nuit avec François Wimille et qui a fait tant de mal à sa femme, Catherine Breillat, alors enceinte, avoue le neveu de François Mitterrand. Je n'ai jamais voulu le revoir, mais je sais qu'il est lamentable."
Dans son entretien à L'Express, Frédéric Mitterrand n'évoque pas que des remords, mais aussi des démarches positives, comme la publication du Journal pour Anne au mois d'octobre, regroupement de la correspondance de François Mitterrand avec sa maîtresse Anne Pingeot. "Ce Journal a été composé patiemment pendant sept ans par François Mitterrand sur vingt-deux blocs de papier à lettres, qu'il remettait une fois terminés à son grand amour caché, Anne Pingeot", explique Gallimard sur la page dédiée à l'ouvrage.
Si Journal pour Anne en dérange forcément certains, Frédéric Mitterrand, lui, approuve la publication du recueil : "Je trouve ça merveilleux." L'écrivain s'explique : "Il est merveilleux de penser que François Mitterrand avait gardé cette adolescence en lui, qu'il était capable d'imaginer ce patchwork de cartes postales découpées accompagnées de commentaires." Lui qui avait des rapports particulièrement conflictuels avec l'ancien président de la République décédé en 1996. "François était dur avec moi", se souvient-il.
"Je vois dans ces publications la preuve du fantastique orgueil – ce qui est à mes yeux une qualité – d'Anne Pingeot. Tout balancer après s'être tenue si longtemps à l'écart !", salue Frédéric Mitterrand qui en a discuté avec Gilbert, le fils cadet de François Mitterrand. "Il ne m'a pas dit ce qu'il en pensait, mais l'amour qu'il portait à son père était tel, qu'il accepte tout de lui, quoi qu'il arrive" affirme Frédéric Mitterrand.
Son clan est-il resté aussi évasif face à la sortie de ses Remords ?
L'intégralité de l'interview de Frédéric Mitterrand est à découvrir dans L'Express en kiosques le 2 novembre 2016.