En tournée aux États-Unis depuis un peu d'un an, lui qui vient tout juste de remplir le prestigieux Carnegie Hall de New York devant un parterre de stars, Gad Elmaleh lutte toujours pour obtenir un visa de travail pour exercer sur le sol américain. L'humoriste français a beau être une star montante outre-Atlantique, où il enchaîne les salles combles et les plateaux télé, décrocher ce fameux visa est loin d'être une simple formalité pour lui.
Alors pour l'aider, celui qui ironise dans ses spectacles sur son passeport marocain qu'il ne présente plus, a fait appel à sa maman chérie, Régine. Dans une vidéo pleine d'humour, il filme sa mère en train de demander à Donald Trump de lui donner un visa de travail. "S'il vous plaît monsieur Donald Trump, donnez un visa à mon fils pour qu'il travaille en Amérique. S'il vous plaît", demande-t-elle, en anglais, avec un grand sourire, dans une vidéo datée du dimanche 12 mars.
Une requête qui aurait pu être prise très au sérieux si le fiston de 45 ans n'avait pas conclu en demandant à sa mère si elle aimait le nouveau président américain. L'intéressée répond d'un "couci-couça" de la main en faisant la moue en souriant.
Cette vidéo intervient quelques semaines après le tristement fameux muslim ban que Donald Trump a tenté de faire passer. Ce décret devait interdire aux ressortissants de sept pays musulmans (Iran, Irak, Syrie, Libye, Soudan, Somalie et Yémen). Il y a sept jours, son premier texte ayant été suspendu par un juge fédéral, Trump signait une seconde version atténuée de son décret anti-immigration, lequel n'incluait plus l'Irak (en raison de la coopération militaire entre les deux pays, engagés ensemble dans la lutte contre le groupe État islamique) et ne concernait plus les détenteurs d'une carte verte de résident permanent ou d'un visa, ainsi que les binationaux. L'interdiction temporaire de 90 jours concerne ainsi exclusivement ceux qui souhaiteraient obtenir un nouveau visa.