Après avoir joué les jeunes premiers au cinéma, notamment dans Un long dimanche de fiançailles, Gaspard Ulliel a montré un nouveau visage ces dernières années. En incarnant le rôle-titre de Saint Laurent pour Bertrand Bonello, son jeu a révélé de nouvelles facettes. Sa belle carrière se poursuit avec Juste la fin du monde, réalisation de Xavier Dolan, ainsi que La Danseuse de Stéphanie Di Giusto, deux oeuvres présentées au dernier Festival de Cannes. À 31 ans, il écrit un nouveau chapitre au cinéma mais aussi dans sa vie privée, puisqu'il est papa.
Au début de l'année 2016, Gaspard Ulliel et sa compagne Gaëlle Pietri, mannequin, ont accueilli leur premier enfant, un garçon. Le jeune père s'est confié à ce sujet dans Madame Figaro : "C'est un chamboulement énorme. Ce qui avait une importance extrême, hier, semble aujourd'hui dérisoire. La paternité vous ramène à quelque chose de très concret, vient combler un vide dont vous n'aviez pas forcément connaissance, vous donne une raison de vivre."
L'acteur est serein, plus posé : "J'ai décidé de freiner. J'ai débuté jeune, j'étais naïf, je n'avais pas compris qu'on ne vous pardonne pas toujours certains choix, certaines erreurs. J'ai fait des films qui ont été moins bien reçus, je me cherchais." Il admet que son physique l'a parfois desservi : "Mon côté jeune premier a parasité des cinéastes. Le paroxysme a été atteint avec la campagne Bleu de Chanel, mais j'étais alors tout à fait conscient du risque que je prenais. Ce contrat formidable me donnait une autonomie financière qui me permettait de souffler."
Avec la même franchise, il parle aussi de sa collaboration avec Xavier Dolan, en commençant par leur première rencontre. Lors d'une soirée, Niels Schneider a souhaité lui présenté le jeune réalisateur canadien. Gaspard Ulliel lui répond sèchement en apercevant de loin Xavier Dolan qui avait l'air d'un enfant : "S'il veut me rencontrer, qu'il vienne." Et il n'est pas venu. Il faudra d'autres occasions, plus tard, pour que le contact se crée. Sur le plateau de Juste la fin du monde, le comédien avoue avoir dû s'adapter à la façon de travailler du metteur en scène, soulignant son interventionnisme. Cependant, il précise : "Mais quand on lui suggère une meilleure piste que la sienne, il sait la reconnaître."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Madame Figaro du 29 août
Juste la fin du monde, en salles le 21 septembre
La Danseuse, en salles le 28 septembre