Gérard Depardieu donne le départ du rallye de Condroz a Huy en Belgique le 1er novembre 2013© BestImage
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Les rencontres avec Gérard Depardieu sont toujours des moments passionnants de conversation, où le monstre sacré du cinéma, homme controversé, dévoile un peu plus de son visage, complexe. Ses mots à Paris Match sur l'album posthume de son fils Guillaume Depardieu étaient émouvants. Cette fois, c'est au Journal du dimanche de le rencontrer alors qu'il est sur la scène du théâtre Antoine à Paris pour clamer ses Love Letters à Anouk Aimée et aux spectateurs. Mais s'il est heureux d'être sur les planches, il avouera sans détour que la comédie n'est "plus son truc".
Fier de partager les projecteurs du théâtre avec Anouk Aimée qui avait envie depuis longtemps qu'il lise ces lettres, Gérard Depardieu explique pourquoi il a choisi, comme d'autres acteurs, de faire des lectures : "Parce qu'il n'y a plus d'auteurs dignes de ce nom ! Seulement des chroniqueurs qui écrivent des pièces comme leurs sketches de télévision." Certains se reconnaîtront dans cette critique.
A travers son interview, l'acteur fait une nouvelle déclaration aux mots, disant de sa relation avec les textes qu'elle est nourrie de rudesse et d'amour, "comme un paysan". Il loue au théâtre la qualité de lui avoir permis de comprendre "qu'il ne fallait pas imiter, mais plutôt chercher la musicalité et l'intelligence de la langue". Cependant, l'artiste avoue s'ennuyer aujourd'hui : "Voilà pourquoi je ne joue Love Letters que sept jours. Etre comédien, ce n'est plus mon truc."
Une déclaration qui étonne pour cet homme, boulimique de travail qu'on pensait acteur jusqu'au bout des ongles, critiqué pour beaucoup de choses, mais jamais pour son indéniable talent de comédien. Gérard Depardieu estime qu'il est un privilégié qui n'a plus besoin de gagner sa vie, préférant être désormais dans la contemplation : "J'ai assez travaillé avant. J'ai la liberté de faire ce que je veux, où je veux et quand je veux."
Homme d'affaires qui vit en Belgique mais aussi en Azerbaïdjan, en Ukraine et Russie (dont il a le passeport), il est actuellement en Italie pour des affaires. Se décrivant comme un "chat de gouttière", il continuera à venir en France, "mais juste en visiteur". Il aime aller voir son "ami" Vladimir Poutine, et quand on l'interroge sur sa politique, il dira tout simplement qu'il a été élu : "Poutine me va très bien", dit-il, comme pour clore tout débat sur ses opinions et ses amitiés.
Ce qu'il trouve moche, c'est plutôt ce qui ressort du film Welcome to New York de l'Américain Abel Ferrara, librement inspiré de l'affaire DSK et dans lequel il tient le premier rôle : "Ce long métrage va au-delà du fait divers pour dire à quel point la chair est triste aujourd'hui, et la façon dont les réseaux sociaux lavent tout sentiment amoureux. Le film montre cette saleté, y compris à travers les corps. Rien de beau ne sort de là." On le retrouvera aussi dans Cadences obstinées, réalisé par son amie Fanny Ardant.
En attendant qu'il tire véritablement son chapeau, - la retraite étant une idée aussi récurrente chez les acteurs que finalement peu concrétisée, la passion pour le jeu l'emportant toujours -, Gérard Depardieu lit ses Love Letters jusqu'au 11 janvier. Le Parisien a rapporté le ressenti du spectacle, où la star a reçu une longue ovation dès le début : "S'il tremble parfois un peu en tenant son texte, il ne bute que rarement sur les mots. On rit souvent de leurs joutes amicales sans faux-semblant."
Fier de partager les projecteurs du théâtre avec Anouk Aimée qui avait envie depuis longtemps qu'il lise ces lettres, Gérard Depardieu explique pourquoi il a choisi, comme d'autres acteurs, de faire des lectures : "Parce qu'il n'y a plus d'auteurs dignes de ce nom ! Seulement des chroniqueurs qui écrivent des pièces comme leurs sketches de télévision." Certains se reconnaîtront dans cette critique.
A travers son interview, l'acteur fait une nouvelle déclaration aux mots, disant de sa relation avec les textes qu'elle est nourrie de rudesse et d'amour, "comme un paysan". Il loue au théâtre la qualité de lui avoir permis de comprendre "qu'il ne fallait pas imiter, mais plutôt chercher la musicalité et l'intelligence de la langue". Cependant, l'artiste avoue s'ennuyer aujourd'hui : "Voilà pourquoi je ne joue Love Letters que sept jours. Etre comédien, ce n'est plus mon truc."
Une déclaration qui étonne pour cet homme, boulimique de travail qu'on pensait acteur jusqu'au bout des ongles, critiqué pour beaucoup de choses, mais jamais pour son indéniable talent de comédien. Gérard Depardieu estime qu'il est un privilégié qui n'a plus besoin de gagner sa vie, préférant être désormais dans la contemplation : "J'ai assez travaillé avant. J'ai la liberté de faire ce que je veux, où je veux et quand je veux."
Homme d'affaires qui vit en Belgique mais aussi en Azerbaïdjan, en Ukraine et Russie (dont il a le passeport), il est actuellement en Italie pour des affaires. Se décrivant comme un "chat de gouttière", il continuera à venir en France, "mais juste en visiteur". Il aime aller voir son "ami" Vladimir Poutine, et quand on l'interroge sur sa politique, il dira tout simplement qu'il a été élu : "Poutine me va très bien", dit-il, comme pour clore tout débat sur ses opinions et ses amitiés.
Ce qu'il trouve moche, c'est plutôt ce qui ressort du film Welcome to New York de l'Américain Abel Ferrara, librement inspiré de l'affaire DSK et dans lequel il tient le premier rôle : "Ce long métrage va au-delà du fait divers pour dire à quel point la chair est triste aujourd'hui, et la façon dont les réseaux sociaux lavent tout sentiment amoureux. Le film montre cette saleté, y compris à travers les corps. Rien de beau ne sort de là." On le retrouvera aussi dans Cadences obstinées, réalisé par son amie Fanny Ardant.
En attendant qu'il tire véritablement son chapeau, - la retraite étant une idée aussi récurrente chez les acteurs que finalement peu concrétisée, la passion pour le jeu l'emportant toujours -, Gérard Depardieu lit ses Love Letters jusqu'au 11 janvier. Le Parisien a rapporté le ressenti du spectacle, où la star a reçu une longue ovation dès le début : "S'il tremble parfois un peu en tenant son texte, il ne bute que rarement sur les mots. On rit souvent de leurs joutes amicales sans faux-semblant."