
Fille d’Alain Depardieu et Jacqueline Anne-Marie Duval, Delphine Depardieu est la nièce de Gérard Depardieu. À l’affiche des Liaisons dangereuses, à la Comédie des Champs-Elysées, elle a accepté de se confier à nos confrères du Figaro. "Toutes les comédiennes souhaitent interpréter ce rôle colossal, d’une profondeur infinie. La marquise se conduit ainsi parce qu’il y a un sac de vie derrière elle”, confie la comédienne en préambule. Celle qui vient de fêter ses 46 ans et qui est maman d’un petit Jacques, âgée de 6 ans et demi, a accepté de revenir sur ce nom de famille si célèbre. “J’ai des artistes dans ma famille, mon nom m’a ouvert des portes mais il a fallu les laisser ouvertes”, tient-elle à préciser. Hors de question ainsi pour elle de profiter du système. “J’ai dû prouver aux autres, et à moi aussi, que je n’étais pas sur scène parce que je porte ce nom, mais parce que je suis passionnée par le théâtre et la technique. Il a fallu me faire un prénom”.
Alors quand on lui pose des questions au sujet de son oncle, accusé de viols et d’agressions sexuelles, Delphine Depardieu répond toujours la même chose : “Quand les journalistes me posent des questions sur Gérard Depardieu, je parle de l’artiste…”. Toutefois, ce nom de famille a été un poids pour elle. En effet, la comédienne a songé à changer de patronyme. D’ailleurs, lorsqu’elle se présente au Cours Simon, elle va prendre le nom de sa mère, disparue quand elle avait 26 ans : “Duvall avec deux “l” pour que ça sonne américain”. Un nom inspiré de Robert Duvall, un célèbre acteur américain, qui a eu l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle dans Le Parrain. Mais les Depardieu sont ”ancrés dans la terre et les racines”, précise-t-elle. Son père, producteur, l’a alors encouragée à conserver le nom de Depardieu. “C’est ton nom, il t’appartient, tu dois le garder”, lui a-t-il dit.
C’est lui aussi qui lui conseillera de continuer ses études avant de se lancer dans sa passion : “Après, tu feras peut-être, mais peut-être, une école de théâtre”, lui avait-il dit. Dès son plus jeune âge, la nièce de Gérard Depardieu baigne dans le milieu du théâtre : “C’était comme une maison de poupées. À 6 ans, je sentais que j’étais à ma place. Je respirais comme je respire aujourd’hui sur un plateau de théâtre. J’en ai voulu à mon père de ne pas m’avoir fait travailler. Maintenant, je l’en remercie, ce métier s’apprend et se pratique avec joie et sérieux”, s’enthousiasme-t-elle. Des confidences franches.