Depuis l'obtention de son passeport russe, Gérard Depardieu ne tarit pas d'éloges à propos de sa nouvelle terre d'accueil – "une grande démocratie " selon lui – et plus particulièrement de son chef, Vladimir Poutine. Samedi 18 mai, le monstre sacré du cinéma a une nouvelle fois encensé le président russe, dont il est un fervent soutien. Notre Gégé national a carrément comparé Vladimir Poutine à l'ancien président français François Mitterrand et au pape Jean-Paul II...
Habitué à s'attaquer aux opposants du président russe, Gérard Depardieu a réaffirmé ce week-end son admiration pour Vladimir Poutine dans une interview accordée au journal Komsomolskaïa Pravda. "Je vais vous dire ce que je pense de Poutine : la nation russe a besoin de quelqu'un comme ça - avec un tempérament russe. Poutine cherche à rendre un peu de dignité aux gens", assure le comédien, avant de faire une comparaison plutôt osée. "Dès ma première rencontre avec lui à une soirée à Saint-Pétersbourg, j'ai ressenti quelque chose. Pour moi, il est comme François Mitterrand ou Jean-Paul II." Un "joli" compliment à l'égard de Vladimir Poutine puisque Gérard Depardieu avait publiquement soutenu l'ancien président socialiste lors des présidentielles de 1988 et avait même lancé un appel intitulé "Mitterrand ou jamais".
Ami de Ramzan Kadyrov, le président tchétchène, qui l'avait fait citoyen d'honneur, Gérard Depardieu a également vanté les mérites de la région. "Tout va bien à Grozny [la capitale tchétchène, NDLR], on n'y fait pas exploser les marathons et les ambassades", a jugé le comédien, faisant référence aux derniers incidents de Boston, frappée par un tragique attentat. C'est d'ailleurs à Grozny que Gérard Depardieu tournera dès le début de la semaine prochain le film Turquoise, dans lequel il formera un couple avec la star anglaise Elizabeth Hurley.
Contrairement à ce que prétendaient les rumeurs, Gérard Depardieu n'incarnera cependant pas le père du président tchétchène, Akhmad Kadyrov, tué dans un attentat en 2004. Le comédien tournera tout de même encore en Russie, puisqu'il a pour projet de jouer dans un film sur Piotr Stolypine, ancien Premier ministre russe cité en exemple par Vladimir Poutine, comme il l'a affirmé au Komsomolskaïa Pravda. Une interview durant laquelle celui qui interprète Dominique Strauss-Kahn dans Welcome to New York a aussi démenti que son départ pour la Russie ait été un coup médiatique : "C'est risible. J'ai tourné plus de 200 films. Qui a besoin de pub après ça ?"
Nouvelle preuve que Gérard Depardieu a définitivement tourné le dos au Parti socialiste depuis son soutien à François Mitterrand : il a une nouvelle fois expliqué dans l'interview qu'il avait quitté la France parce qu'il ne supportait pas la politique menée par François Hollande. Au passage, le comédien en a profité pour rappeler son affection pour son prédécesseur, qu'il avait soutenu à la présidentielle : "J'aimais Nicolas Sarkozy parce que tout le monde était contre lui."