Fidèle à son franc-parler, Gérard Lanvin est de ces acteurs qui n'ont pas leur langue dans la poche et qui n'hésiteront pas une seconde à dire ce qu'ils pensent. En promotion pour la comédie Bon rétablissement !, l'acteur français de 64 ans a répondu sans concession aux questions du Figaro, revenant notamment sur son rapport à l'argent.
Conscient d'être suffisamment rentable pour faire reposer un projet sur sa personne en tête d'affiche, Gérard Lanvin n'en reste pas moins modeste et les pieds sur terre. "Je suis fier parce que je fais gagner de l'argent au système", avoue-t-il. Avant de confier : "Moi, j'ai besoin de cet argent pour faire vivre ma famille, ma mère avec sa retraite à 300 euros par mois, mes soeurs." Pour lui, "être acteur est une passion, mais aussi un métier incertain". "Il m'est arrivé d'être deux ans sans travailler. Personne n'est venu m'aider", tonne le comédien qui assure au passage que le cinéma est loin d'être une grande famille.
Visage connu du cinéma français, Gérard Lanvin jouit de sa notoriété sans pour autant en abuser. Pour l'acteur vu récemment dans Angélique et 96 Heures, le fait d'être connu donne "du travail en plus, mais pas forcément du travail de qualité". "Il ne faut pas se laisser dépasser par l'objectif de devenir milliardaire. La notoriété peut amener les autres à changer vis-à-vis de vous, l'important, c'est que vous, vous ne changiez pas. Il faut penser à la vie, sa femme, ses enfants, des solutions pour aider les autres", croit-il savoir.
Quant à la politique, et notamment à la Culture, ministère que dirige désormais Fleur Pellerin, Gérard Lanvin la joue modéré et garde espoir. "Je n'ai jamais été inscrit au chômage, peut-il se targuer. Je préférerais travailler avec mes mains. Fleur Pellerin va devoir s'adapter, je ne sais pas si elle connaît notre métier. Je suis de ceux qui souhaitent un bon rétablissement à la France."
Dans le film de Jean Becker, Bon rétablissement !, Pierre, la soixantaine, se retrouve, après un accident, cloué au lit avec une jambe dans le plâtre. Voilà que le monde s'invite au chevet de ce misanthrope au caractère bien trempé rêvant de silence et de solitude. Il assiste alors impuissant à la valse quotidienne des médecins, infirmières et personnel hospitalier, puis de ses proches dont son frère Hervé. Au fil de rencontres inattendues, drôles ou touchantes, Pierre reconsidère certains a priori et pose sur les autres un regard différent. Et, contre toute attente, ce séjour à l'hôpital finit par ressembler à une renaissance... Anne-Sophie Lapix, Claudia Tagbo ou encore Fred Testot et Jean-Pierre Darroussin complètent la distribution au côté de Gérard Lanvin.
Bon rétablissement, en salles dès le 17 septembre.