Alors que Roland-Garros doit débuter le 25 mai prochain, le tennis français va-t-il connaître une nouvelle affaire Régis de Camaret, du nom de cet entraîneur reconnu coupable de viols sur mineures ? Un entraîneur d'un club de Levallois-Perret dont Henri Leconte est le président de la section tennis est actuellement en garde à vue, soupçonné de "viols et agressions sur mineures"...
C'est RTL qui révèle cette affaire, qui pourrait secouer une nouvelle fois le monde du tennis, quelques mois après la condamnation en appel de Régis de Camaret à 10 ans de prison pour viols sur mineures. La radio révèle que la brigade de protection des mineurs de la PJ parisienne a arrêté, ce lundi 5 mai, un homme de 48 ans, entraîneur de tennis à Levallois-Perret, placé depuis en garde à vue. Il est soupçonné d'avoir violé plusieurs de ses élèves âgées de 12 à 17 ans entre 1999 et 2005.
C'est en début d'année qu'une première victime dépose plainte contre cet homme. Une information judiciaire est alors ouverte en mars dernier et confiée à un juge d'instruction du tribunal de Nanterre. Selon RTL, deux autres victimes se sont depuis manifestées auprès de la justice. "Les victimes ont gardé le silence pendant des années car elles se sentaient sous son emprise", confie une source judiciaire à l'AFP.
L'homme placé en garde à vue, et qui officie au Levallois Sporting Club (LSC) où il entraîne les espoirs, est décrit par les enquêteurs comme un "prédateur sexuel", "manipulateur" ayant une emprise psychologique sur ses victimes présumées. Selon RTL, le nombre de ces dernières pourrait être "considérable".
Henri Leconte, président de la section tennis du club, a récemment été entendu par les enquêteurs en tant que témoin. Mais à l'époque des faits, homme ne travaillait pas à Levallois-Perret, comme l'a expliqué à l'AFP Isabelle Balkany, première adjointe au maire de la ville : "Au moment des faits qui lui sont reprochés, il ne travaillait pas à Levallois, mais à Sarcelles. Il est arrivé chez nous en 2008 et a toujours travaillé dans notre club avec son épouse. Il n'y a jamais eu la moindre plainte contre lui."
Le club de Levallois-Perret a depuis suspendu l'homme, comme il l'a indiqué à travers un communiqué, dans lequel il rappelle également que les faits reprochés à son entraîneur sont antérieurs à son arrivée au sein du LSC. Un communiqué dans lequel on peut lire qu'il n'avait "jusqu'alors suscité aucune réclamation ni signalement de la part de ses élèves ou de leurs parents".
L'homme placé en garde à vue nie les vols, évoquant pour sa défense des relations consenties avec ses anciennes élèves. Il doit être déféré ce 7 mai devant le tribunal de Nanterre.
Rappelons que toute personne est présumée innocente jusqu'au jugement définitif de l'affaire.