C'est une victoire pour l'histoire et Novak Djokovic n'a pas loupé le coche. Pourtant, la pression était très importante sur les épaules du tennisman ce 11 juin lorsqu'il s'est présenté sur le court Philippe-Chatrier pour affronter Casper Ruud en finale des Internationaux de France de Roland-Garros. Cette année, le joueur serbe a bénéficié du forfait du maître des lieux depuis près de 20 ans, Rafael Nadal, qui a été contraint à l'abandon quelques jours avant le début de la quinzaine parisienne. Les deux joueurs étaient pourtant jusqu'ici au coude à coude au niveau des titres en Grand Chelem, mais avec sa 23ème victoire ce week-end, celui que l'on surnomme le Djoker prend les devants et il se pourrait bien qu'il creuse encore plus l'écart à l'avenir.
Malgré ses incroyables accomplissements, il y a encore un domaine dans lequel Novak Djokovic reste assez loin de Rafael Nadal, et même de Roger Federer. Devenu l'idole du public parisien au fil des années, l'Espagnol y est adulé, tout comme le Suisse lorsqu'il se rend à Wimbledon, ce qui n'est pas vraiment le cas du tennisman de 36 ans. Lors de sa demi-finale face à la nouvelle sensation du tennis mondial, Carlos Alcaraz, le public semblait d'ailleurs plus encourager le jeune joueur, qui n'a malheureusement rien pu faire à cause de problèmes physiques pendant la rencontre. Connu pour sa personnalité assez clivante sur les cours et ses actions souvent discutées en dehors, à l'image de son choix de ne pas se faire vacciner contre le Covid, le Serbe a toujours été en retrait en ce qui concerne sa côte d'amour auprès du grand public.
Un point que n'a pas hésité à mettre en avant Henri Leconte, le 12 juin dernier lorsqu'il s'est exprimé sur RTL. L'ancien joueur français, connu pour ne pas avoir la langue dans poche, commence par tresser des louanges à Novak Djokovic, avant d'évoquer sa personnalité : "C'est quelqu'un de compliqué et on l'a vu, qui aime bien... il voudrait être aimé quoi ! Il donnerait n'importe quoi pour être aimé !"
Un petit tacle bien senti de la part d'Henri Leconte, même s'il explique par la suite qu'il connaît bien Novak Djokovic et qu'il se reconnaît d'ailleurs beaucoup dans cette envie d'être aimé par le public.