Cela avait été largement pressenti par les médias, mais c'est désormais officiel : le tribunal de Nanterre renvoie au 30 mars l'examen du référé sur l'album "posthume" de Johnny Hallyday et le gel de ses avoirs. Pratiquement un mois après l'annonce de la contestation de son dernier testament et le début d'une guerre médiatique sans pareille, les avocats de David Hallyday et Laura Smet avaient rendez-vous ce 15 mars avec ceux du clan de la veuve du chanteur et mère de ses deux dernières filles, Jade (13 ans) et Joy (9 ans), pour une audience technique au tribunal qui a donc été reportée à la demande du fils de Sylvie Vartan et de la fille de Nathalie Baye.
"Je regrette profondément que l'audience n'ait pu se tenir aujourd'hui et m'étonne qu'une
demande de renvoi ait pu être présentée par la partie adverse alors qu'elle-même a sollicité
l'intervention de la justice en alléguant l'urgence", a dit l'avocat de Laeticia Hallyday, Maître Amir-Aslani, à la sortie de l'audience technique. D'ici au 19 mars, les avocats de Laeticia Hallyday devront notamment fournir à la partie adverse des précisions sur le "trust" au sein duquel Johnny Hallyday aurait réuni tous ses actifs au bénéfice de sa femme, conformément à un testament rédigé en juillet 2014 aux Etats-Unis.
Les avocats des aînés du rockeur cherchent notamment à connaître l'identité des personnes à la tête d'un ou deux "trusts" au sein duquel Johnny Hallyday aurait réuni tous ses actifs au bénéfice de sa femme Laeticia.
"Je comptais sur cette audience afin que cesse cette campagne médiatique orchestrée par la
partie adverse visant à salir la réputation de Laeticia Hallyday", a déclaré l'avocat de la veuve, soulignant qu'elle "n'est pas la gangster qu'on s'attache à décrire". "Le trust est bénéficiaire de tous les biens de l'artiste et Laeticia Hallyday en est la bénéficiaire et, après elle, ses enfants. Que voulez-vous savoir de plus ?", a-t-il opposé.
Les avocats des deux aînés s'interrogent aussi sur l'état d'achèvement de l'album sur lequel a travaillé le rockeur, pour déterminer s'il était terminé avant sa mort ou s'il s'agit d'un album posthume. Selon les proches de Laeticia Hallyday, le Taulier avait enregistré une dizaine de nouvelles chansons en partie à Los Angeles, comme il l'avait révélé sur les réseaux sociaux, mais le projet avait été terminé en octobre 2017 au studio Guillaume Tell à Suresnes, où l'artiste "avait ses habitudes". Par la suite, sa veuve a veillé au peaufinage du disque. "Maxim Nucci l'a produit, supervisé et arrangé", dit BFMTV.
Un autre recours au fond a été déposé, à Nanterre également, pour contester les modalités de succession du chanteur, rédigées en Californie, par les aînés de la légende du rock, qui estiment que son testament les "déshérite", ce qui est interdit en droit français. Ils demandent "que la succession soit soumise aux règles de dévolution légales" en France.