Cette fois, Laeticia Hallyday repartira de France avec la paix dans ses bagages : après deux ans d'un bras de fer judiciaire très médiatique et d'allers-retours houleux depuis Los Angeles ou Saint-Barthélemy, la veuve de Johnny Hallyday a trouvé "un accord définitif avec Laura Smet" sur la question de l'héritage du rockeur, selon une information révélée vendredi 3 juillet 2020 par son avocat, Maître Gilles Gauer. Au coeur de la solution adoptée, l'épouse de la star prend à sa charge l'intégralité des dettes fiscales laissées par l'idole, selon de nouvelles révélations, tandis que le droit moral devra être une affaire de famille...
L'avocat s'est félicité que la fille de Johnny et de Nathalie Baye ait "saisi la main tendue par Laeticia Hallyday", permettant l'instauration de "la paix réclamée par le deuil comme de la sérénité qui doit habiter chaque famille", et a signalé que sa cliente "s'en réjouit et forme le voeu d'un retour à la vie généreuse et apaisée que son mari avait souhaitée pour elle et ses enfants".
Quant à David Hallyday, s'il n'est pas directement concerné par ce règlement signé vendredi midi entre avocats et en son absence étant donné qu'il s'était retiré des négociations, il en a pris acte solidairement et s'en est réjoui également : "Plus simplement nous ne demandons rien et dès lors qu'il y a cet accord, nous nous désistons de toute action", a signifié le jour même son propre conseil, Me Pierre-Jean Douvier. Et de compléter, dans des propos rapportés ce samedi 4 juillet par Le Parisien : "On n'a rien signé car on n'a rien demandé, commente le conseil. C'est Laura qui a eu ce coup de sang, David l'a suivie par solidarité. Seules comptaient pour nous la mémoire de Johnny et la protection des enfants et on les a."
Le chanteur de 53 ans, fils de Sylvie Vartan, avait de longue date fait valoir qu'il ne revendiquait rien de l'héritage financier de son père, cédant même ses parts à sa soeur Laura selon une récente information du magazine Closer, mais il entend conserver "son droit moral sur des projets commerciaux liés à l'exploitation de l'oeuvre de son père". Or, Laeticia, à qui incombe la gestion de cette postérité artistique, espère toujours un rapprochement et des échanges sereins à ce sujet : "Johnny a émis une volonté, elle est claire, a souligné Me Gilles Gauer dans un entretien avec BFM TV suite à l'annonce de l'accord : Laeticia est la garante de ce droit moral, mais tout cela va se faire dans le dialogue, dans le partage. Cela fait bien entendu partie de ce qui est convenu entre tous. Donc Laeticia va ouvrir ces responsabilités aux avis, aux points de vue, de Jade, de Joy, de Laura et bientôt de David." Ce dernier, selon les commentaires de son représentant auprès du Parisien, serait d'ailleurs "satisfait de la manière dont Laeticia protège la mémoire de Johnny depuis sa disparition".
En attendant les prochains développements concernant la partie spirituelle de l'héritage, les aspects financiers, eux, ont été soldés. Frappés du sceau de la confidentialité, ils ont été en partie révélés ce samedi 4 juillet par Le Parisien : d'après les informations exclusives produites par le quotidien, Laeticia Hallyday s'engage à payer la dette fiscale laissée par Johnny, évaluée à 34 millions d'euros et qui ferait toujours l'objet de pourparlers. Exemptés de la régularisation de ce passif, Laura et David, quant à eux, acceptent les volontés exprimées par leur père dans le testament rédigé en 2014 aux Etats-Unis, à savoir le partage de ses biens en faveur de Laeticia et leurs filles, Jade et Joy.
Dans la même ligne, BFM TV complète ces informations en indiquant que Laeticia conserve l'intégralité du patrimoine immobilier de Johnny, à savoir la maison de Marnes-la-Coquette (la "Savannah"), la villa Jade à Saint-Barthélemy et deux résidences à Los Angeles. Des propriétés dont le produit de la vente éventuelle pourrait permettre d'éponger une partie de l'ardoise fiscale. En contrepartie, la veuve du Taulier verserait à Laura Smet une compensation à hauteur de 2,5 millions d'euros.
Laeticia Hallyday pourra également s'appuyer pour solder le passif sur les revenus issus du catalogue de Johnny, puisqu'elle garde les bénéfices générés par les ventes de ses disques, soit 600 000 euros par an, note encore Le Parisien. Laura Smet et David Hallyday, qui avaient un intérêt affectif en la matière, ont en contrepartie obtenu gain de cause, récupérant respectivement les droits de la chanson Laura, que le rockeur avait écrite pour sa fille, et des albums Sang pour Sang (1999) et Cadillac (1989).
GJ