Vous pensiez avoir tout lu et tout entendu sur l'affaire Lewinsky ? Eh bien ce n'est pas tout à fait vrai... Quinze ans après ce scandale parmi les plus retentissants des années 90, à deux doigts d'avoir coûté la Maison Blanche à Bill Clinton, de nouveaux éléments ressurgissent aujourd'hui. Des documents appartenant à une ancienne amie - aujourd'hui décédée - d'Hillary Clinton et retranscrivant leurs échanges au beau milieu de l'affaire viennent ainsi d'être révélés. L'ancienne First Lady y défend notamment son mari et traite l'ex-stagiaire du bureau ovale de... "folle narcissique" !
"C'était du sexe sans aucune signification"
Chaque jour un peu plus pressentie pour prendre la succession de Barack Obama en 2016, Hillary Clinton vient donc de voir ressurgir la fameuse affaire Lewinsky. Dimanche, le Washington Free Beacon, relayé par le DailyMail, a ainsi révélé l'existence d'étonnants documents rédigés par Diane Blair, meilleure amie de l'ancienne First Lady, décédée en 2000 et appartenant à l'université de l'Arkansas où elle enseignait les sciences politiques. Elle y raconte ses conversations, notamment au téléphone, avec l'épouse de Bill Clinton, qui tente d'expliquer son aventure avec Monica Lewinsky.
Pour Hillary Clinton, c'était très clair : la relation entre son mari Bill et Monica Lewinsky n'était pas amoureuse. C'était du sexe "sans aucune signification", dit-elle à son amie, pointant du doigt le comportement de la stagiaire de la Maison Blanche. "Elle a dit qu'il (Bill) avait essayé de mettre un terme à cette relation, de s'éloigner, de gérer la situation avec quelqu'un qui était clairement une 'folle narcissique', mais elle était hors de contrôle", écrit ainsi Diane Blair à propos de sa conversation avec la First Lady de l'époque.
"Une grosse faute personnelle"
Mais Hillary Clinton est tout de même loin de vouloir dédouaner son mari. "Hillary Clinton insiste, peu importe ce que les gens disent : c'était un comportement grave et inapproprié, mais qui était consensuel (pas une relation de pouvoir)", raconte Diane Blair, qui voit que le couple ne laisse rien transparaître des difficultés qu'il affronte, ce qui "rendait fous" leurs adversaires : une véritable stratégie de communication de crise. "Hillary n'excuse pas Bill. C'était une grosse faute personnelle. Et elle n'en assume pas la responsabilité", ajoute-t-elle.
Hillary Clinton trouve ainsi des explications au comportement de son mari. Elle évoque notamment son passé et les coups durs subis par le couple depuis son arrivée à la Maison Blanche. "Depuis le début de son mandat, ils ont traversé des tragédies comme la mort de Vince [Foster, ancien conseiller à la Maison Blanche, suicidé en 1993, NDLR], de son père (à Hillary) et de sa mère (à Bill) et immédiatement des forces obscures ont commencé à inventer des choses sur eux, s'en prenant régulièrement à eux", raconte Diane Blair. "Elle a reçu une lettre d'un psychologue (...) qui lui a dit que la plupart des hommes qui avaient des problèmes d'infidélité avaient été élevés par deux femmes et étaient en conflit avec elles", écrit-elle. "Elle avait lu la biographie de Bill, sa grand-mère qui méprisait Virginia [la mère de l'ex-président, NDLR], qui avait essayé d'obtenir la garde de Bill. Bill adoré par sa mère mais elle l'a laissé, etc.", écrit l'ancienne assistance du président lors de sa campagne de réélection de 1996.
Une aventure avec Liz Hurley ?
Les documents de Diane Blair parmi lesquels figure cette correspondance ont été fournis à l'université de l'Arkansas par son mari James en 2005 avec toutes ses archives. Hillary Clinton avait même émis l'idée de les publier pour la compréhension de "l'histoire, la politique, et la culture". En attendant, ils refont parler des infidélités de Bill Clinton, lequel avait reconnu en 1998 avoir aussi eu des relations sexuelles avec Gennifer Flowers, mannequin de charme.
Ces derniers éléments interviennent quelques jours après les révélations de Tom Sizemore. Ce dernier avait assuré que l'ancien président avait eu une relation avec l'actrice Elizabeth Hurley, ce qu'elle a rapidement démenti... Aura-t-on de nouvelles révélations dans quinze ans ? Cette fois, c'est moins sûr...